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À l’instar de Technitoit qui recherche des couvreurs à Boves, les artisans peinent à recruter. Les chantiers sont pourtant nombreux mais les filières du bâtiment, porteuses, restent dédaignées.

Le bâtiment manque de bras  © Getty Images

13.10.2021

JDA 992

Dix CDI chez Technitoit dont des couvreurs et des façadiers. Et même une conférence de presse pour le faire savoir ! « C’est terrible de refuser des chantiers parce que l’on n’a pas assez de monde… », confie Thomas Négrier de cette entreprise angevine de couverture présente à travers toute la France et implantée à Boves depuis 2011. « Avec les confinements, poursuit-il, les gens ont passé du temps chez eux avec des envies de travaux. Certains ont pu économiser pendant cette période et se sont lancés : nous avons eu un tsunami de demandes alors que l’on imaginait une reprise lente. »

 

DES MÉTIERS VALORISANTS
Résultat : les chantiers se multiplient plus vite que les gens qualifiés pour les réaliser. « Tous les secteurs manquent de bras », confirme Nicolas Blangy, président de la Fédération française du bâtiment 80. « On embauche en allant débaucher des ouvriers d’autres boîtes, glisse un artisan local. Un électricien confirmé qui envoie un CV, il est pris tout de suite. » Le problème est sociétal : « La plupart des parents ne rêvent pas de voir leur enfant devenir plombier parce qu’on n’est toujours pas sorti duT’es pas bon à l’école, tu iras dans le bâtiment”, condense Nicolas Blangy. Le choix se fait par défaut et arrive trop tôt dans la vie. Un apprenti sur deux arrête. Ce sont pourtant des métiers bien rémunérés et valorisants où chaque chantier est une nouvelle histoire ».

//Antoine Caux