Votre navigateur est obsolète!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×

« Le pire avec l’Ukraine, c’est qu’on s’habitue »

Yuriy Petrenko, l’entraîneur franco-ukrainien de l’APH, est en contact quotidien avec ses parents qui vivent sous les bombes russes, impuissant.

« Le pire avec l’Ukraine, c’est qu’on s’habitue »  © aph80@gmail.com

23.03.2022

JDA 1008

Zaporijjia, près de la centrale nucléaire. C’est là que vivent les parents de Yuriy Petrenko, l’entraîneur de l’Amiens Picardie Handball. « Ils se couchent en espérant que la nuit sera tranquille. Et se lèvent dans les sirènes, résume l’ex-international ukrainien, 44 ans, à Amiens depuis 2014 où il a terminé sa carrière de joueur après huit saisons en D1 française. Au début, c’est un choc. Là, ça fait un mois. Le plus grave, c’est qu’on s’habitue. » Même chose avec le rituel des appels, celui du soir pour savoir comment s’est passée la journée et apprendre qu’un missile a atteint la gare, celui du matin pour savoir comment s’est passée la nuit... « Mes parents sont âgés. Les faire venir en France imposerait un long voyage debout. Ce serait compliqué. Du coup, ma sœur ne veut pas les laisser et reste. »

Le hand vide la tête

Le sport apparaît alors dérisoire. Mais paradoxalement essentiel. « La vie continue et le hand permet de se vider la tête, confie Yuriy Petrenko. Ce n’était pas facile de “décrocher” mais ça aussi, c’est devenu une habitude. » Celui qui a aujourd’hui la double nationalité franco-ukrainienne a été très touché par l’élan de générosité. « J’ai reçu tellement de messages et puis quand j’ai organisé une collecte, c’est arrivé de partout. Mon garage était rempli. » Des vivres, des couettes, des piles et un peu de baume au cœur.

Antoine Caux

 

Amiens / Dunkerque

Le 26 mars, à 20h

Coliseum


16e journée de Nationale 1

 

Une collecte pour l’Ukraine

L’Amiens Picardie Handball se mobilise et invite les spectateurs du match Amiens / Dunkerque à la générosité. « On sollicite des objets de puériculture, du matériel médical comme des béquilles et des attelles ou des dons financiers, car à acheminer tout ça coûte cher », explique Sylvain Pioli de l’APH.