Votre navigateur est obsolète!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×

Spectacle, émotions et gros casting. La Guerre des Lulus des Amiénois Hautière et Hardoc sort de sa bulle pour prendre d’assaut les salles obscures le 18 janvier.

Les Lulus embrassent le grand écran  © Mylène Kokel
Régis Hautière et Hardoc, les papas des Lulus, avec le jeune acteur Léonard Fauquet lors du 42e Festival international du film d’Amiens.
© Mylène Kokel

11.01.2023

JDA 1033

Après huit tomes – plus deux hors-séries – chez Casterman, La Guerre des Lulus, saga BD entamée en 2013, est adaptée au cinéma. Avec une sortie en salles à grande échelle. Le projet initié par l’Axonais Éric Boquého (Films du Lézard) a trouvé des partenaires financiers de poids, tels Canal+ et Wild Bunch. Les péripéties des jeunes Lulus dans le chaos de la Grande Guerre s’offrent ainsi un casting prestigieux avec Isabelle Carré, François Damiens, Alex Lutz, Ahmed Sylla et Didier Bourdon.

 

« L’esprit est là »

Le long-métrage tourné en 2021 dans les Hauts-de-France par le réalisateur Yann Samuell (La Guerre des boutons), également scénariste, pioche dans les trois premiers volumes écrits par Régis Hautière et dessinés par Hardoc – tous deux Amiénois. Il en condense l’action, ajoute des personnages... Bref, il les adapte pour le septième art. « Mais l’esprit est là, à hauteur d’enfants », rassure le dessinateur, qui voit dans les adultes des « figures tutélaires, mais passagères ». 

Une suite selon le succès

On retrouve donc en chair et en os les cinq Lulus, dont Ludwig, campé par Léonard Fauquet. Ce collégien de la Somme s’est prêté par hasard au jeu du casting et en a impressionné plus d’un : « Dès les images tests, on était subjugués », salue Hardoc. Sa présence rajoute une touche locale à cette grosse production qui a, entre autres, nécessité la reconstitution d’un village en ruines. Une entreprise « bluffante, très réaliste, quasi sans fond vert », décrivent les papas des Lulus qui ont visité « presque tous les sites de tournage ». « On était comme des gosses », sourit Régis Hautière. Verdict ? « J’ai versé ma larme, répond Hardoc. Le film suscite beaucoup d’émotions. C’est troublant de voir ses personnages surgir sur l'écran. C’est une chance, aussi ! » « Gamin, j’aurais adoré, confesse de son côté Régis Hautière, qui imaginait au départ – sans regret depuis – une série animée. Le film, comme la BD, parle aux enfants, même si son ton est plus du côté du conte que de la précision historique. » En fonction du box-office (déjà 60 000 entrées lors des avant-premières), une suite serait « mise en chantier cet été », informent les auteurs. Quant à la BD, son neuvième – et avant-dernier – tome est attendu en novembre.

Jean-Christophe Fouquet