Les cinématographiques aventures de Jules Verne
À l’occasion de la projection d’un rare Mathias Sandorf au ciné St-Leu le 16 mars, petit cabinet de curiosités sur Jules Verne au cinéma.
09.03.2022
JDA 1006
1 | Qui ouvre le bal ?
La plus vieille adaptation “officielle” n’est pas le fameux Voyage dans la Lune (1902) de George Méliès – qui va revenir vers Jules Verne trois fois jusqu’en 1912 – car il puise aussi dans Les Premiers Hommes dans la lune, d’H.G. Wells, tout juste paru. Cet honneur reviendrait donc à Un drame dans les airs (1904), d’après une nouvelle de 1851.
2 | Un ciné-fils
Entre 1914 et 1919, Michel Verne, fils de Jules, adapte cinq romans de son père, dont quatre qu’il réalise avec sa société Les Films Jules Verne. Seuls deux d’entre eux auraient survécu.
3 | Visions tchèques
Et si l’un des meilleurs films d’après Verne était tchèque ? En 1958, avec Les Aventures fantastiques, Karel Zeman transcrit librement Face au drapeau en immergeant ses acteurs dans des décors dignes des éditions Hetzel. Cette histoire d’arme dévastatrice sera suivie de deux autres films : Le Dirigeable volé (1967) et Sur la comète (1970).
4 | Sur tous les tons
Parmi la flopée de productions à partir des années 50, deux titres montrent la versatilité qu’autorise l’auteur : L’Île mystérieuse (1961), que le maître des effets spéciaux Ray Harryhausen peuple d’animaux géants dans une approche enfantine, et le très sombre Phare du bout du monde (1971), où le sémillant Kirk Douglas perd son sourire du 20 000 lieues sous les mers de Disney (1954).
Jean-Christophe Fouquet
Mathias Sandorf (1921), d’Henri Fescourt, le 16 mars, à 16h, au ciné St-Leu
En ouverture du colloque de l’université de Picardie Jules-Verne
Nouvelles lectures politiques de Jules et Michel Verne
(16-18 mars) – Gratuit