Naissance de la violence
La compagnie locale Théâtre Andronicus adapte Frankenstein le 20 janvier à Tati.
12.01.2022
JDA 1000
Dans la salle de spectacles de La Providence, la compagnie locale Théâtre Andronicus achève les répétitions de sa première création, Monstre. Aux manettes de cette troupe, l’Amiénoise Emily Revel signe à la fois la mise en scène et l’adaptation de Frankenstein ou Le Prométhée des temps modernes, roman épistolaire de Mary Shelley publié en 1818. « Je suis fan de littérature anglaise et du théâtre élisabéthain, glisse-t-elle. Je venais de raconter cette histoire à des enfants que j’avais en atelier et j’ai eu envie de la transposer sur scène. »
Ambiance années 30
Dans son adaptation, c’est le monstre lui-même, cet être fait de cadavres créé par le savant Victor Frankenstein, qui raconte sa naissance, l’abandon par son père-créateur, sa quête d’amour, le rejet des autres face à son apparence physique, ce désir de vengeance qui le poussera au meurtre... « Malgré ce parcours, une rédemption est-elle possible ? Comment se construire sans famille ni amour ? interroge Emily Revel. Ce sont des questions qui traversent la pièce que l’on a choisi d’ouvrir à un public adolescent et de jeunes adultes. » Elle a transposé l’histoire dans les années 30, au moment de la Grande Dépression. Sur scène, deux comédiens incarnent Victor et sa créature, et trois comédiennes les femmes qui gravitent autour d’eux. Des talents à applaudir le 20 janvier au centre culturel Jacques-Tati, qui jusqu’en mars met en lumière quatre compagnies émergentes.
Coline Bergeon
Monstre
Le 20 janvier, à 14h30 et 19h30, au centre culturel Jacques-Tati
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