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Rose et Nana, la course en solidaire

Rose Bergeret dispute les championnats de France de canicross près de Montpellier avec sa chienne Nana, une altdeutscher schäferhunde de 7 ans.

Rose et Nana, la course en solidaire  © Alexandra Carminati

08.03.2023

JDA 1039

Chez les Bergeret, on aime les chiens. Et si Shelby et Django ne sont pas du voyage à Vauvert (Gard), gardés à Amiens par la cadette de la famille, ils ne sont pas punis. C’est que la vedette, ce week-end, s’appelle Nana, altdeutscher schäferhunde de 7 ans et 35 kg, qualifiée avec Rose, sa maîtresse de 11 ans, pour les championnats de France de canicross, une discipline où les deux courent réunis. « Le chien tracte, décrypte Guillaume le père. Des juges surveillent que le chien ne se fasse pas hurler dessus et se trouve bien toujours devant son maître. » Et le chien tracte fort. Avec Nana, la collégienne en 6e à Sagebien atteint les 23 km/h. « Il y a toujours de l’excitation, même chez les enfants alors qu’on s’élance toutes les trente secondes pour éviter la pagaille », raconte Rose. Et pour guider Nana ? « Je dis gauche pour tourner à gauche, droite pour aller à droite et devant pour avancer. » Dans la bouche de Rose, ça paraît facile. « Des fois, Nana s’arrête. Alors je refais un compte à rebours 3, 2, 1... et c’est reparti ! » Valérie, la mère, admire « cette super connivence. C’est son chien ». Avant d’ironiser : « En fait, elle me l’a piqué ! ».

 

Un câlin à l’arrivée

À l’origine, c’est la maman qui s’était mise à la course à pied. « On emmenait toujours nos chiens et puis on nous a parlé de canicross. » Un vrai sport avec sa fédération, ses clubs – celui de Rose s’appelle le Doggy Run and Bike 80 et compte 70 licenciés – et ses vedettes comme Antony Le Moigne, double champion du monde qui a déjà conseillé Rose. Et si certains, rares, choisissent un chien pour ses qualités spécifiques au canicross, c'est surtout l'esprit d'une activité avec le chien de famille qui prévaut. « Autant il y a des chiens qui ne courront jamais en tractant, autant ceux qui le font en raffolent quel que soit leur gabarit », constate Guillaume. Vu son excitation le dimanche, Nana sait que c’est jour d’entraînement. Les courses, elles, finissent toujours par un câlin. Les Bergeret l’avouent : « Avec l’émotion, on voit souvent des gens pleurer avec leur chien ». Le canicross fait bien un effet waouf.

Antoine Caux