le 16 mai 2025
La Fable du fils substitué
de Luigi Pirandello
Mise en scène Frédéric Tellier
Avec l'Ensemble Théâtral du Conservatoire (ETC)
Vendredi 16 mai
19h30
Auditorium Henri Dutilleux
Entrée libre et gratuite
L'Ensemble Théâtral du Conservatoire est un territoire de jeu. Un atelier de création qui permet aux élèves de 3ème cycle et de CPES de se confronter au processus de réalisation d'un spectacle : depuis le choix d'une œuvre jusqu'à sa mise en scène et en jeu, en passant par les étapes nécessaires d'exploration où toutes les tentatives (ou presque) sont permises. Abordant une pièce peu connue du célèbre dramaturge italien Luigi Pirandello, il fallait d'abord s'autoriser un défrichage/déchiffrage de la matière textuelle, sans a priori ou décision préconçue, ni obligation de résultat immédiat : une lecture active au plateau où la dramaturgie se révélait à l'épreuve du jeu et de l'espace, dans l'acte d'un geste théâtral porté par les apprenti.es comédiennes et comédiens. Ensuite est venu le temps des choix, de la distribution et de la construction : un temps où se rassemblent et réapparaissent certaines découvertes des étapes précédentes alors que d'autres sont oubliées, souffrant d'un défaut d'évidence ou de pertinence.
La Fable du fils substitué de Pirandello s'est révélée être un objet dramaturgique peu commun dont l'intrigue est en partie résumée dans sa simplicité dès le titre alors que la diversité des registres étonne. L'histoire même de son écriture en est singulière : la composition de cette fable s'entrelace avec celle des Géants de la montagne, chef-d'œuvre inachevé de l'auteur où elle devait s'insérer. Mais Pirandello pensait également faire représenter la fable comme une œuvre se suffisant à elle-même. En 1932, la rencontre avec le compositeur Gian Francesco Malipiero ouvrit un nouvel épisode de la vie de ce texte qui fut créé, dans sa version opératique, deux ans plus tard en Allemagne, avant d'y être interdite. Lors de la reprise à Rome quelques temps après, le texte fut en partie censuré. Puis l'œuvre connut des fortunes diverses. Citons, en particulier, une mise en scène de l'opéra de Malipiero par Giorgio Strehler au Teatro della Fenice de Venise en 1952. Et quelques représentations du texte seul dont plusieurs en France dans les années 50.