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En amont du 41e Festival International du film d’Amiens, attendu du 12 au 20 novembre, retour sur ce rendez-vous quadragénaire en compagnie de Jean-Pierre Garcia, son ancien directeur.

Fifam : enfin les 40 ans © Laurent Rousselin - Amiens Métropole
La licorne, mascotte du Fifam, fête son anniversaire avec des personnages d’affiches antérieures. C’était à l’Étoile du Sud mi-octobre pour l’atelier scolaire d’animation Color’Ado, l’une des actions du Festival.
© Laurent Rousselin - Amiens Métropole

20.10.2021

JDA 993

Beaucoup redoutent leurs 40 ans. Ce n’est pas le cas du Festival international du film d’Amiens (Fifam), qui espérait fêter cet anniversaire dès l’an passé. Après une édition 2020 limitée à une compétition sans public (JDA #960), c’est finalement lors du 41e Fifam que seront lancés les cotillons. L’occasion de revenir sur quatre décennies de cinéma du monde à Amiens. Parole à Jean-Pierre Garcia, président puis directeur du Festival jusqu’en 2012.

JDA : Quel sentiment, en regardant dans le rétroviseur ?

© Jean-Christophe Fouquet

Jean-Pierre Garcia : Je suis heureux du travail accompli, que ce soit autour de l’œuvre de cinéastes ou de problématiques du monde, comme le cinéma des Amérindiens. Nous avons toujours eu soin d’apporter un contexte, une réflexion, pas de simplement projeter des films. De montrer et analyser des réalités, mais aussi des imaginaires.

Le Festival s’est bâti sur des fondations antiracistes. Tiennent-elles toujours ?

Avec les copains du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples et de la revue Ciné Critique, nous voulions des films des pays d’origine de l’immigration. Et travailler sur les représentations, par exemple mettre en parallèle Le Journal d’Anne Frank et un film antisémite. Nous avons élargi la programmation, mais le cœur n’a jamais cessé de battre pour combattre toutes les formes de discrimination.

 Il s’agit aussi de séduire le public, non ?

Quand on voit pour Kirikou 800 gosses applaudir et chanter sur le rythme d’un djembé, on se dit qu’on n’a pas bossé pour rien. Les films, les rencontres, restent en mémoire. Je me souviens de Hoop Dreams, documentaire de 1994 sur le basket. Il durait trois heures. Le grand théâtre de la Maison de la culture a été rempli grâce aux clubs locaux !

Le Festival a-t-il mis Amiens sur la carte du cinéma ?

Nous avons fait découvrir la ville à de nombreux étrangers : James Coburn, Joe Dante, Spike Lee ou encore Guillermo del Toro, dont le premier prix international est amiénois. Sans parler de tous les cinéastes des pays du Sud. Alors oui, je pense. Après l’édition 2020, c’est le retour en salles… Comme a dit Godard, voir un film ailleurs qu’en salle c’est comme regarder la reproduction d’un tableau. Dans une salle, on s’ouvre l’horizon, on partage les émotions, les réflexions. Et, cette année, une sélection dédiée aux 40 ans où l’on aura notamment La Ballade de Narayama ou Le Ballon d’or. Quels souvenirs !

//Propos recueillis par Jean-Christophe Fouquet

41e Festival international du film d’Amiens, du 12 au 20 novembre – fifam.fr

 

Un livre, une revue

Après une première livraison en 2020, le deuxième numéro de Ciné Critique vient de paraître. Reprenant le titre du fanzine ayant mené à la création du Fifam, il revient sur les vingt premières années. Le troisième numéro, sur les vingt années suivantes, devrait être prêt pour la 41e édition et mis en ligne sur fifam.fr. Alexandre Levaray, qui y a participé, prépare également un livre sur le sujet. À suivre…

Fifam : enfin les 40 ans © Association des Journées cinématographiques d’Amiens

© Association des Journées cinématographiques d’Amiens