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L'Amiens de... © Sébastien Coquille - Amiens Métropole

27.03.2019

JDA 908

Il est Georges, ce flic maladroit dans Demain nous appartient qui réunit chaque soir 4 millions de téléspectateurs sur TF1. De Sète où la série est tournée, le comédien remonte souvent à Amiens où sa vocation pour la scène est née. Le trentenaire, qui professe que la lecture lui a ouvert « les chakras artistiques », cultive l’humilité. Et ne voulait pas tout mélanger en évoquant son restaurant familial et marocain Le Majorelle. Ça n’empêche pas Mayel Elhajaoui de révéler les ingrédients de son histoire amiénoise.

//Antoine Caux

 

Ses rues

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole

C’est là, rues Couperin, Mozart et Ravel, au cœur du quartier Amiens nord, que grandit Mayel Elhajaoui, sixième d’une fratrie de onze enfants. Comment oublier les parties de foot au pied des immeubles ? « On allait sonner chez les parents pour ramener les copains, il fallait parfois faire un crochet par Continent (ancien nom de Carrefour, ndlr) pour avoir tout le monde. On n’avait pas les portables mais on savait communiquer. » L’acteur se remémore, ému, la Maison du temps libre (cette MJC démolie en 2006) où il passait tout le sien – « et un peu plus d’ailleurs », dans ce quartier que l’on dit sensible mais où les noms de rues évoquent l’excellence culturelle. « Cela m’a toujours inspiré. »

 

Sa révélation

© Sébastien Coquille - Amiens Métropole

Au début, il y venait peut-être pour y « dragouiller un peu ». Mais c’est bien pour sa bibliothèque et ses spectacles qu’il a si souvent poussé la porte du Safran, le centre culturel implanté à Amiens nord. « Quand tu vois les artistes sur scène, ça donne envie d’être à leur place. » Un jour, dans l’année de ses 16 ans, la certitude s’impose : « Je suis allé trouver mon grand frère Nordine, éducateur sportif au gymnase La Paix, et je lui ai dit : “Ça y est, je sais ce que je veux : monter sur scène” ».
Le Safran (3, rue Georges-Guynemer)

 

Sa consécration

Sa consécration © Tri-Angles

© Tri-Angles
Des sièges en velours rouge et une scène qui a vu passer les plus grands. Mayel Elhajaoui a eu son nom en haut de l’affiche de la Comédie de Picardie l’an passé pour Vendredi 13. « Je me suis vraiment dit : “Je l’ai fait”. Je l’ai coché sur ma to-do list ! Mais pour y accéder, il faut du vécu, du travail. » Le temps avait passé depuis son premier one-man show dans un café de l’avenue Foy en 2002. « Pendant dix piges, tu t’accroches, tu joues, tu prends ce que l’on te donne. Sans être payé. Tu ne dois pas avoir l’argent ni la notoriété comme moteur. Or je rencontre trop de jeunes qui me disent : “On veut faire comme toi, on veut être connu”. Ce n’est pas ça. » Son conseil : « Il faut lire. Des pièces, des romans. Il faut lire ! ».

La Comédie de Picardie
(62, rue des Jacobins)