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Les fauteuils se déplient du 12 au 20 novembre pour le 
41e Festival international du film d’Amiens. Y sont attendus Jacques Perrin, Swann Arlaud, Macha Méril et Costa-Gavras.

Le temps des retrouvailles 1 © D.R.
Le 41e Fifam, c’est entre autre : La Fille à la valise (avec Jacques Perrin).
© D.R.

10.11.2021

JDA 994

Il y a un an, le 40e Festival international du film d’Amiens fut annulé au dernier moment. En cause : le reconfinement. Seul les compétitions furent maintenues, les jurys ayant accès aux films. Du 12 au 20 novembre, le 41e Festival international du film d’Amiens entend rattraper le temps perdu. Swann Arlaud, star montante du cinéma français, sera ainsi de la partie. Tout comme Macha Méril et Jacques Perrin, invités en 2020 mais bien présents en 2021.

 

UNE ÉDITION ATTENDUE

Selon Annouchka de Andrade, la directrice artistique du Fifam, dont l’équipe a travaillé avec « beaucoup d’excitation pour conjurer la frustration », c’est « une édition très attendue » qui se profile. Une édition pas tout à fait comme les autres : « Les difficultés rencontrées pour voyager cette année font qu’il y aura davantage de films français ». Conséquence : « Il y aura plus d’équipes présentes ! ».

 

BELLES RENCONTRES

De nombreux rendez-vous avec les artistes sont donc prévus. « Jamais l’attente n’aura été aussi intense », souligne Alain Gest, président d’Amiens Métropole – principal financeur de l’événement. Parmi ces « belles rencontres » anticipées par Annouchka de Andrade : celle avec Costa-Gavras, présent aux côtés de Jacques Perrin le 18 novembre afin de rendre hommage à celui qui aura beaucoup fait pour que son (1969) puisse voir le jour. fait d’ailleurs partie des douze films de la rétrospective dédiée à l’acteur de Peau d’Âne (Jacques Demy, 1970) ou de Cinema Paradiso (Giuseppe Tornatore, 1988), plus tard producteur de films “nature” (Microcosmos, Océans...).

 

HIER ET AUJOURD’HUI

Cette 41e édition fait aussi la part belle aux rencontres passées, notamment celles avec Bertrand Tavernier. Le critique, cinéaste et passeur mort le 25 mars dernier est en effet venu plusieurs fois à Amiens accompagner des amis américains : « Il aimait tellement le cinéma, le vivait tellement, que nous avons voulu saluer sa cinéphilie », souligne la directrice artistique. Un hommage en huit films, dont deux classiques du western présentés par Laurent Delmas, de France Inter. 18 autres reviendront sur les 40 ans du Fifam (lire ici l’article du JDA #993). Un âge vénérable qui ne laisse pas de côté le jeune public : le Festival du film, c’est aussi de nombreuses séances scolaires et familiales. Du cinéma pour tous les goûts, pour tous les âges.

//Jean-Christophe Fouquet

 

Le temps des retrouvailles 2

Festival international
 du film d’Amiens,
 du 12 au 20 novembre
 dans les trois cinémas et à la MCA

Programme complet : fifam.fr

 

LE CHIFFRE

25

C’est le nombre de films venus du monde entier en compétition cette année. Neuf fictions,
 sept documentaires et neuf courts-métrages.

 

Le désir selon Swann Arlaud

Le Fifam a donné carte blanche à Swann Arlaud, césar du meilleur acteur pour Petit paysan en 2018, sur le thème du désir. Parmi ses choix : La leçon de piano et Eyes wide shut. Il sera à Amiens les 14 et 15 novembre. Entretien.

 

Le temps des retrouvailles 3 © D.R.

Maud Wyler et Swann Arlaud dans Perdrix, d’Erwan Le Duc.

© D.R

 

JDA : Connaissiez-vous Amiens et son Fifam ?

Swann Arlaud : Oui, bien sûr, mais je ne m’y suis jamais rendu. Un festival exigeant, ouvert sur le monde et sa pluralité, nous donnant à voir des films parfois peu connus, faisant se rencontrer différents univers, différents publics.

 

Quel est le rôle des festivals dans le paysage audiovisuel actuel ?

 Ils mettent en lumière des films qui n’ont pas forcément une grande visibilité en salle, notamment parce qu’ils sont peu – ou pas – distribués. Ce sont des moments où spectateurs et cinéastes peuvent discuter ensemble. Les frontières entre les pays s’estompent. Entre les gens, aussi.

 

Comment avez-vous opéré vos choix ?

 Il y a tellement de films, c’est intimidant ! Au départ, je me disais qu’il fallait être original, privilégier les découvertes. Mais à l’arrivée, j’ai choisi des films qui m’ont construit, qui ont jalonné mon adolescence – quitte à prendre le risque d’être un peu convenu. J’ai choisi cinq œuvres m’ayant procuré des émotions liées au désir. Avec des facettes, des points de vue et des styles de mise en scène différents. J’ai préféré être simple et sincère.

//Propos recueillis par Jean-Christophe Fouquet

 

// Womanpower

Longtemps écartées des postes à responsabilité dans
 le milieu très masculin du cinéma, où l’appropriation du travail féminin par des hommes est monnaie courante, les femmes arrivent en force pour ce 41e Fifam. Dans le sillage des luttes féministes, le Festival, qui fut l’un des premiers à consacrer le génie de l’actrice-réalisatrice américaine Ida Lupino, sélectionne cette année treize films réalisés par des femmes, de l’époque soviétique 
à aujourd’hui. Parmi eux : La Lune s’est levée (1955),
 de Kinuyo Tanaka (photo), actrice qui dut batailler contre ses mentors – y compris le maître des récits
 au féminin, Kenji Mizoguchi – pour passer derrière la caméra. Une sélection qui remet les pendules à l’heure.

 

Le temps des retrouvailles 4 © D.R.

© DR