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Les Architectes de l’urgence amènent l’eau et le courant

L’ONG amiénoise a mis au point un prototype transportable qui rend potable l’eau de mer ou l’eau saumâtre grâce à l’énergie solaire tout en fournissant de l’électricité.

Les Architectes de l’urgence amènent l’eau et le courant  © Antoine Caux

21.06.2023

JDA 1051

C’est une grosse boîte, grande comme un congélateur. Un tuyau pompe l’eau de mer. Un autre l’évacue. Entre les deux, un robinet sert une eau tout à fait potable – on l’a goûtée – alors qu’elle provient de la Manche. Les Architectes de l’urgence, qui apportent depuis 2001 leur assistance technique lors de catastrophes naturelles, technologiques ou humaines aux quatre coins du monde, ont dévoilé ce lundi, au Tréport, leur système Whess (pour Water Hydrogen Energy Sustainable System). Ce prototype conçu depuis le siège amiénois de la fondation, boulevard du Cange, traite l’eau de mer, l’eau saumâtre ou l’eau douce (il a d’ailleurs été testé avec celle de la Somme), alimentée par des panneaux solaires. La fondation des Architectes de l’urgence annonce pouvoir fournir jusqu’à 5 m3 d’eau potable par jour mais aussi 300 W/h d’électricité. « Ça rentre dans un pick-up et ça s’installe en trente minutes, vante Patrick Coulombel, le fondateur des Architectes de l’urgence. Cette autonomie est une réponse concrète aux nécessités de l’humanitaire et aux besoins les plus vitaux : l’eau et l’énergie. »

Avis aux partenaires

Mais au-delà de l’urgence liée à une catastrophe, Whess est une solution simple pour des zones en manque d’eau. « Vous avez la Somalie où il y a la mer mais jamais une goutte de pluie, le Pérou, le nord du Chili, énumère Patrick Coulombel. Avec, on peut alimenter un système d’irrigation pour du maraîchage, une école de 400 élèves... C’est un sujet essentiel à l’heure où l’on parle de réfugiés climatiques. » La fondation calcule un coût de 1,70 € par jour pour une maison de cinq personnes. Elle recherche désormais des partenaires financiers et techniques pour une version à l’hydrogène et lancer la production.

Antoine Caux