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Les filles dans la mêlée

Rencontre avec Anaïs Bremanato, demie d'ouverture du RCA et symbole d'un sport qui se féminise, avant la réception d'Arras le 26 novembre, à 15h.

Les filles dans la mêlée © RCA

22.11.2023

JDA 1063

Il y a des lundis matin un peu durs. Entre fatigue et hématomes. Anaïs Bremanato (photo au premier plan) est rugbywoman et professeure d'anglais à Doullens. "Je suis déjà arrivée devant les élèves avec un coquard." Mais s'arrêter sur ces clichés d'un sport qui abîme serait mentir sur la réalité de l'enseignante. De son quotidien. De sa passion, née à 10 000 km d' Amiens, sur l'île de la Réunion, son premier chez elle. "Une amie m'a invitée à faire un essai au rugby. j'ai tout de suite accroché." Étudiante, Anaïs Bremanato rejoint l'hémisphère nord et l'autre pays du rugby : l'Angleterre. Elle passe un an près de Londres avec le programme Erasmus. Plonge dans la culture ovale. "Le rugby féminin était déjà développé avec plein de filles dans le groupe." La demie d'ouverture affiche un solide CV avec une année à Lille, en Élite, le plus haut niveau Français, après sa mutation en Picardie. "Mais ca faisait beaucoup de route." Car double peine : le rugby, en particulier, n'est pas le foot. Et le sport féminin, en général, reste le parent pauvre du sport. Il faut travailler à côté. Elle trouve refuge alors au RCA qui se structure dans la foulée de son XV masculin en train de gravir les échelons.

 

Générer des vocations

Les filles imitent vite leurs homologues garçons. "On se sent soutenues par les dirigeants, remercie Anaïs. En début de saison, on a parlé de montée en Fédérale 1. Peut-être pas cette année, mais c'est l'objectif." En plus d'un autre: celui de générer des vocations chez les filles. Car oui le rugby ne se résume pas aux hématomes du lundi matin.

Antoine Caux

 

Amiens / Arras

Le 26 novembre, à 15h

Stade Charassain

5e journée de Fédérale 2

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