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Fait exceptionnel, Étienne Stoskopf, le préfet de la Somme, est intervenu lors du conseil municipal d’Amiens du 22 juin pour y évoquer la sécurité.

Sécurité : « Pas de spirale de dégradation »  © Laurent Rousselin / Amiens Métropole
Le préfet de la Somme Étienne Stoskopf entouré du maire Brigitte Fouré et de son adjoint à la tranquillité de la Ville Hubert de Jenlis.

28.06.2023

JDA 1052

Au lendemain du décès du jeune Sofiane le 13 avril dernier, le maire d’Amiens Brigitte Fouré avait invité Étienne Stoskopf, le préfet de la Somme, à intervenir lors d’un conseil municipal afin d’y parler sécurité. Son agenda a permis d’honorer le rendez-vous ce 22 juin, que le féminicide survenu le 12 juin et le décès d’un homme abattu en pleine rue le 17 juin à Amiens (lire ci-dessous) ont tragiquement appuyé. « J’ai une pensée pour les victimes. Ces derniers mois ont mis en lumière l’ampleur des dégâts et des drames que peut causer l’insécurité quel que soit le contexte », a souligné Étienne Stoskopf. Pour aborder la question de la sécurité, le représentant de l’État était venu avec des chiffres pour le premier semestre 2023 sans mettre de côté le sentiment d’insécurité exprimé par la population. Deux phénomènes préoccupent : la violence interne de la criminalité organisée (homicides entre délinquants) « difficile à anticiper et qui concerne tout le pays » (122 en France contre 80 en 2022), et les violences intrafamiliales dont les féminicides, localement en hausse de 8,6 %. « Cependant, la tendance globale de la délinquance marque le pas et baisse même de 1 % par rapport à la même période en 2022. Ça veut dire que nous avons cassé l’augmentation. Amiens est une ville plutôt sûre sans spirale de dégradation. »

Un CLSPD en octobre

Le préfet a annoncé le lancement en octobre d’un Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) et l’arrivée dès la rentrée d’une quinzaine d’agents afin de renforcer les services de police « à la veille notamment des jeux Olympiques qui généreront des flux supplémentaires ». Hubert de Jenlis, adjoint au maire délégué à la tranquillité de la Ville, a de son côté souligné que la réorganisation de la police municipale a permis « une hausse des patrouilles en fonction des besoins du terrain de 30 %. Nos dispositifs partenariaux avec les services de l’État sont nombreux et efficaces. Rien ne garantit que les drames survenus n’arriveront plus. Nous devons continuer d’agir ». « Nous réclamerons des renforts de police chaque fois que nécessaire, a ajouté Brigitte Fouré. Les habitants doivent se sentir protégés. Le sujet de la sécurité mérite une attention de tous les instants. »

Ingrid Lemaire

 

« L’EFFORT VA S’INTENSIFIER »

À la fin du conseil municipal, en aparté, Étienne Stoskopf s’est exprimé sur les crimes des 13 avril et 17 juin. « Les faits font l’objet d’une enquête judiciaire. Ce semestre, il y a eu une coïncidence grave de crimes dont deux événements qui s’apparentent à des règlements de compte. J’espère que les enquêtes permettront d’en savoir plus. Des interpellations ont eu lieu. Il faut comprendre les mécanismes de ces actes. Lutter contre suppose d’intervenir en amont. L’effort va s’intensifier. Ça exige un travail de renseignements patient. Nous ne savons pas prédire les actes violents si aucune information ne nous parvient. C’est beaucoup de recherches, les opérations étant parfois commanditées loin d’Amiens. Je comprends le caractère traumatisant de la violence qui s’exprime sur la voie publique. On est complètement mobilisés. Venir en conseil municipal était l’occasion d’expliquer les missions de la police nationale. Il faut faire confiance aux enquêteurs et aux services nationaux. »

 

 

À NOTER

Prochain conseil municipal le 14 septembre, à 18h, salle des assemblées. À suivre sur amiens.fr.