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Les Journées européennes de l’archéologie, du 17 au 19 juin, s’invitent au Musée de Picardie. L’occasion d’évoquer
 le passé et le futur de son sous-sol en mouvement. 

Une galerie en évolution © Laurent Rousselin / Amiens Métropole
La conservatrice Agathe Jagerschmidt auprès de la Tête de Kouros, pièce maîtresse léguée à la Société des antiquaires de Picardie en 1849.
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole

15.06.2022

JDA 1017

La section archéologique du Musée de Picardie, installée au sous-sol à la place de la chaufferie en 1986, ne va pas au-delà des Mérovingiens. La céramique contemporaine y a pourtant pris place en attendant qu’une partie de la collection ne revienne, en septembre, du Louvre-Lens (lire ici l’article du JDA #1012). « En tant que conservateurs, on ajuste les vitrines en permanence », explique Agathe Jagerschmidt, responsable de la section. Arrivée en pleine pandémie, elle connaît bien ce musée qu’elle fréquente depuis ses années estudiantines. Elle en a suivi le réaménagement aux côtés de son prédécesseur, Noël Mahéo.

2 700 pièces

Quelque 2 700 pièces s’exposent dans un sous-sol à la muséographie ayant visuellement « gagné en légèreté », aux cartels renouvelés et disposant d’une nouvelle entrée qui débouchera, à son retour, sur la momie en restauration (lire ici l’article JDA #1004). Sur ces bases, tout l’espace doit évoluer entre cette fin d’année et 2026 : « Il y a 700 m2 à habiller et trente-six ans d’activité archéologique à valoriser ». Seule la Vénus de Renancourt a déjà trouvé sa place, « mais il nous faut absolument intégrer d’autres découvertes incroyables ».

 

Articuler les archéologies

En attendant, Agathe Jagerschmidt investit un nouvel espace dédié à la Rome antique. Car il s’agit d’articuler les archéologies locale et méditerranéenne, cette dernière étant constitutive du Musée avant même son ouverture en 1867 : « C’est grâce au legs en 1849 à la Société des antiquaires de Picardie du diplomate et collectionneur Théodore de Lagrené, Amiénois ambassadeur à Athènes, que le Louvre a décidé d’enrichir notre collection ». Il s’agit aussi de construire un discours (chrono)logique, clair et informatif : « Si un objet est sous vitrine, c’est qu’il a quelque chose à raconter ».

Jean-Christophe Fouquet

 

Journées européennes de l’archéologie

Du 17 au 19 juin


Programme complet sur journees-archeologie.fr

 

Les JEA au Musée

  • 17 juin, 9h30-18h

Journée d’étude avec l’Inrap et l’UPJV. Réservation conseillée.

  • 18 juin, 11h

Parcours De la ville au Musée, 
à la découverte des vestiges gallo-romains.

bit.ly/resaAMAH

  • 18 juin, 15h-16h30

Documentaire sur la Dame de Brassempouy en présence de Clément Paris, de l’Inrap.

  • 18 et 19 juin Entrée gratuite et animations familiales avec Somme Patrimoine autour de la BD Hagard, dont la manipulation de fac-similés.

> 03 22 97 14 00