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De fil en aiguille…

Médaillée d’or au concours régional du meilleur apprenti de France, Mahaut Dehay partage son temps entre l’entreprise CIT Dessaint et le lycée Édouard-Branly pour faire de sa passion son métier.

De fil en aiguille… © Laurent Rousselin

06.06.2023

Mahaut Dehay, 16 ans, a obtenu, fin mai, le prix de la meilleure apprentie des Hauts-de-France 2023 dans la spécialité métiers de la mode et du vêtement. « Je couds depuis mes 10 ans. C’est ma maman qui m’a transmis cette passion pour la couture », raconte la lycéenne en apprentissage dans l’entreprise de confection amiénoise CIT Dessaint basée sur l’ancien site de Cosserat, rue Maberly.

La création de A à Z

C’est dans cet univers du textile que Mahaut, en bac pro métiers de la mode et du vêtement au lycée Édouard-Branly, à la cité scolaire, continue d’apprendre et de se perfectionner dans l’art de la couture. « Lorsque je ne suis pas au lycée ou dans l’entreprise, je suis dans ma chambre, avec ma machine à coudre, ma surfileuse, mes tissus et mes fils, c’est mon atelier couture. Je couds, le soir et les week-ends, des vêtements pour ma famille, mes amis et pour moi. Des robes, des hauts, des pochettes, des trousses... J’adore l’idée de fabriquer des pièces uniques. J’aime le côté création de A à Z à partir d’un patron et le fait main en pensant à la personne pour qui je le confectionne », reconnaît Mahaut qui, pour le concours du meilleur apprenti des Hauts-de-France, a dû réaliser une jupe (à découvrir ici) et rendre un dossier technique sur la maison de mode française Thierry Mugler.

 

Une jupe = 50 heures de travail

Son travail sera présenté au concours national du meilleur apprenti de France fin juin. « Je suis déjà très heureuse d’en être arrivée là. Le niveau départemental tout d’abord, puis le régional avant d’imaginer l’échelon national, confie Mahaut. C’est merveilleux car cela représente beaucoup d’heures de travail : plus de cinquante heures pour confectionner cette jupe droite rouge avec des coupes blanches sur la longueur et deux poches à l’arrière. Il faut beaucoup de concentration, bien respecter les instructions du patron pour ne pas avoir à démonter des heures de travail. » Et où s’imagine-t-elle plus tard ? Dans la haute couture ! Et devenir « petite main » dans une grande maison telle que Dior ou Chanel. Qui sait si demain une robe de ces ambassadeurs du made in France n’aura pas un petit côté made in Amiens ?

Kaltoume Dourouri