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12 LIEUX
12 ARTISTES

Dans les galeries ou les lieux culturels, le parcours art contemporain propose une promenade artistique à la rencontre des œuvres ancrées dans les questions de société ou dans l’approche de notre territoire. Parcourez la ville à la rencontre des douze artistes et de leurs œuvres…

RÉJANE LHÔTE

La bonne distance

Maison de la Culture d’Amiens / Musée de Picardie

Interrogeant les notions d’espaces, la fresque murale dessinée par Réjane Lhôte sur un mur visible depuis l’extérieur ouvre un dialogue avec l’architecture du bâtiment de la Maison de la Culture d’Amiens.

Réjane Lhôte vit et travaille à Paris. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, elle expose dans de nombreux pays. Dans son travail et ses recherches, elle questionne les notions d’espaces. Elle regarde l’architecture, observe les espaces traversés, parcourus, habités. Elle pose souvent la question de notre rapport au lieu et tente de saisir ce lieu qui advient par nos déplacements et nos mouvements. Que ce soit sur du papier ou sur des murs, ses dessins saisissent des formes géométriques qui s’imbriquent, des arrêtes tranchantes se heurtent au vide du blanc du papier ou du mur. Pour le Parcours Art Contemporain du festival IC.ON.IC, c’est à la Maison de la Culture qu’elle investit un mur visible de l’extérieur de la Maison. La bonne distance prend forme et joue sur les espaces et l’architecture même du bâtiment : « Un mur, c’est rompre la continuité d’un espace. Un mur, c’est organiser l’espace et lui conférer un centre pourvu de limites, séparé du reste du monde. Le mur est tantôt une connexion, tantôt une séparation, il est tantôt un obstacle, tantôt une protection, un support. Les murs nous protègent mais peuvent aussi nous enfermer. Ils génèrent deux côtés : un dedans et un dehors, un ici et un ailleurs. » Réjane Lhôte

Instagram@rejane_lhote
Rejane Lhote

CLARA GAGET

Surface imprimée, surface imprimable

Centre Culturel Léo Lagrange / La Briqueterie / CSC Etouvie / Musée de Picardie

 

Les gravures de Clara Gaget donnent à voir une expression du corps résonnant avec l’iconographie médiévale. Clara Gaget est une artiste qui vit et travaille à Rennes. Diplomée d’un DSAA Design mention graphisme à Toulouse, l’artiste est aujourd’hui membre de l’atelier B612 à Rennes. Graphiste et plasticienne, ses travaux jonglent entre design et poésie dans un univers singulier. Les œuvres de Clara Gaget présentées pour le Parcours d’Art Contemporain à la Briqueterie, au CSC Étouvie et au Centre Culturel Léo Lagrange, usent de la technique de gravure pour créer des images reflétant et résonnant avec une certaine mythologie et une iconographie médiévale. Clara Gaget n’utilise pas une simple presse pour ses gravures mais implique son corps dans le processus créatif, notamment pour l’impression où par pression elle vient le mettre en tension avec l’œuvre pour faire « corps ».

« La gravure c’est un trait, un geste déterminé par cette contrainte matérielle, c’est une sensibilité trempée d’acide, mais c’est aussi une certaine politique de la production et de la diffusion, un rapport au temps qui contrarie le quotidien. Multipliées, dédoublées, surimprimées, les matrices gravées viennent habiter l’espace. Impliquer le corps, utiliser sa pesanteur, pour remplacer la presse, et faire « corps » avec la surface. Corps gravant, corps imprimant.» Clara Gaget

 

>      Ateliers de découverte de la gravure à la Briqueterie et au CSC Etouvie
>      Vernissage le 19 novembre à 18h à La Briqueterie

Instagram@claragaget
Clara Gaget

JUSTINE FIGUEIREDO

Backgammon series

Bibliothèque Louis Aragon / Musée de Picardie

 

La série Backgammon conçue en terrazo est à retrouver au sein de la Bibliothèque Aragon.  Conçus de A à Z par les habitant.e.s, les plateaux de jeu sont mis en scène dans un espace artistique chaleureux et convivial invitant à la rencontre. Diplômée de l’ESAD à Amiens, Justine Figueiredo est une graphiste et plasticienne. Dans son travail, elle a à cœur de partager ses recherches design et créations artistiques avec les publics.

Backgammon series est composé de plusieurs plateaux de jeu de backgammon mis en scène dans l’espace central de la Bibliothèque Aragon. Ce sont toutes les étapes du processus de fabrication dont l’artiste s’est emparés avec les habitant.e.s pour construire l’installation. Le terrazzo, technique utilisée en architecture notamment pour les sols, et la résine minérale sont les matières qui constituent la série. L’œuvre de Justine Figueiredo joue sur l’objet qui fait art et qui sert à jouer également, en créant un espace de jeu et de rencontre au sein même de la bibliothèque. Par le biais de coussin, rideaux, tapis, l’artiste fait entrer toute une typologie d’objet domestique dans un espace public. 
> Ateliers de création des plateaux de jeu du 25 au 29 octobre à la Bibliothèque Aragon.

Instagram@justinefigueiredo
Justine Figueiredo

ELSA OHANA

Fluidités, Panorama, Femmes Totems, Furtives

Maison de l’Architecture / Centre Culturel Léo Lagrange / Musée de Picardie
Interrogeant les micro-récits du féminin et de la mémoire collective, les œuvres d’Elsa Ohana s’inscrivent dans une pratique artistique mêlant à la fois l’estampe contemporaine, l’installation et les dispositifs scéniques.

Elsa Ohana est une artiste qui vit et travaille dans le sud de la France. Agrégée d’arts plastiques, elle est actuellement résidente du Collectif d’artistes du Château de Verchaus (Ardèche). Elle pratique la gravure et développe un travail autour des micro-récits du féminin et de la mémoire. Sa pratique artistique mêle l’estampe contemporaine, l’installation et la construction de dispositifs scéniques. L’artiste cherche à graver une arborescence de l’intime composée de fragments, et d’espaces élastiques dans lequel les corps sont flottants, en apesanteur éclatent en aplat de couleur ou disparaissent dans le ciel de la page. Un monde graphique- a même la peau de la feuille- fait d’ondes et de mouvements de formes, d’êtres et de matières où imagination intérieure et mobilité se rencontrent.

L’œuvre Fluidités est réalisée à partir de fragments d’œuvres gravées en taille douce traditionnelle. Elle joue sur l’hybridation entre la gravure, métier d’art ancien et le passage au numérique, dans le cadre d’une pratique contemporaine de l’estampe. Un travail de re-visitation de la gravure qui joue sur les frontières des médiums et le croisement de techniques, il s’agit d’une installation imprimée, qui se déploie en grands formats et invite à l’expérience.

Instagram@elsaohana
Elsa Ohana

CELINE TULOUP

Nos étendards flotteront au vent

Le Safran / FRAC Picardie / Musée de Picardie

Entre textiles, photographies et installation, les œuvres de Céline Tuloup parlent de la condition des femmes et de leurs combats pour leurs droits, dans une approche résolument féministe.

Céline Tuloup est une artiste qui vit et travaille à Saint-Denis, elle est résidente au 6B. Dans le cadre du Parcours Art Contemporain du festival IC.ON.IC, ses œuvres sont présentées au Safran. Son univers artistique tisse des liens entre psychanalyse, croyance populaire et enjeux politiques. Il met en jeu la petite et la grande Histoire. La broderie et plus largement le textile occupent une part importante dans ses réalisations artistiques. Ils se veulent une référence à l’histoire de la condition des femmes confinée dans l’espace domestique mais aussi à un artisanat, une technique traditionnelle nécessitant savoir-faire et transmission. Son désir est à la fois de réactiver ces pratiques liées au textile en les inscrivant dans une recherche plastique contemporaine et de les déplacer en les confrontant à des questionnements, notamment politiques, traversant notre actualité. Pour son exposition au Safran, Céline Tuloup propose ainsi une exposition autour de la condition des femmes, dans une approche résolument féministe. 

« A travers la pratique de la broderie ou de la couture, j’opère à travers mes réalisations un renversement. D’une activité liée au confinement des femmes dans la sphère domestique occupées à de menus ouvrages, j’en fais un médium traversé de questions politiques propres à la sphère publique, autrefois réservées aux hommes. » Céline Tuloup

>      Vernissage le 14 novembre à 19h30 au Safran

Instagram@celinetuloup
Céline Tuloup

LAURENCE YARED

Mur Mur, les briques prennent la parole

Maison de l’architecture / Centre culturel Léo Lagrange / Musée de Picardie

Dans cette installation, les murs du dedans et ceux du dehors s’entremêlent pour créer une infinité de revêtements graphiques, tantôt messages, tantôt ornements. Une œuvre évolutive vivante et évolutive à manipuler pour réinventer les parements des maisons amiénoises.

Laurence Yared est scénographe, designer d’objets, graphiste et plasticienne, elle développe des projets à la frontière entre art et design. Dans le cadre du festival IC.ON.IC, elle expose à la Maison de l’architecture une installation qui résonne avec l’architecture des Amiénoises, pour offrir la possibilité aux spectateurs de créer diverses combinaisons et motifs de parement.  Mur Mur est une installation évolutive et participative qui invite les Amiénois à réinventer le parement de leurs emblématiques maisons « Amiénoises ». Dans cette installation les murs du dedans et ceux du dehors s’entremêlent pour créer une infinité de revêtements graphiques, tantôt messages, tantôt purement ornementale. Ici la frontière entre l’intérieur et l’extérieur de l’installation est poreuse, les briques ne demandent qu’à être manipulées. L’idée de cette installation est de créer un espace d’échanges et de communication qui va évoluer tout au long de son exposition grâce à la participation des visiteurs. Les briques ont été créées à la Maison de l’Architecture et au Centre Culturel Léo Lagrange grâce à la participation de nombreux habitants

« Artiste et scénographe, je cultive une vision transversale de mes pratiques. Aussi mes créations sont bien souvent des oeuvres vivantes et évolutives où les publics sont appelés à devenir acteurs de mes protocoles créatifs. J’ai un fort intérêt pour les oeuvres qui conservent toujours une part de «libre arbitre», un paramètre aléatoire, qui fait que je ne maîtrise pas complètement la forme finale de mes créations… » Laurence YARED

Instagram@laurenceyared
Laurence Yared

ANJAN

La Belle et la Bête

Le Trait d’Union Longueau-Glisy / Musée de Picardie

Anjan est une artiste visuelle diplômée de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre en photographie. Au fil de sa pratique, elle ressent le besoin de s’éloigner de l’instantané numérique qui offre un regard net, aux couleurs et formes proches de celles que l’œil perçoit. Elle déconstruit alors l’outil photographique, afin de transformer le réel visible par le processus même de captation. Son médium prend la forme de camera obscura immenses (véritables lieux clos) ou transportables. La projection du réel apparaissant au fond de la chambre est captée au moyen d’un scanner numérique décomposé. Ces appareils expérimentaux sont baptisés scanopées.

« La modification de l’outil de captation permet de s’échapper du monde sensible pour accéder à un univers transcendant où l’aspérité n’est plus proscrite au nom d’une quête de perfection. Dans ce nouvel espace-temps, la profondeur de champ laisse place à une dimension temporelle et le mouvement du scanner balaye ainsi l’instantané photographique. Regard, introspection, et errantia dans cet univers parallèle où les errata ne se cachent plus. » — Anjan

Pour le festival IC.ON.IC, Anjan a réalisé un scanopée pliable et transportable sur le dos, afin d’aller capter librement des images dans la ville de Longueau. La Belle et la Bête raconte une rencontre : celle d’une ville ferroviaire où les vestiges industriels ont pris des teintes brunes, et d’une nature proliférante dont l’étreinte aux bras de lierre embrasse les carreaux brisés. Cette beauté immobile ne saurait nous conter qui est la Belle ou bien la Bête. Ici, la nature sublime arbore des buddleias de David indomptables et les profilés d'acier laminé tracent une voie infiniment désirable. 

Instagram@_a.n.j.a.n_
anjan

ALFONSE, PAUL ET LES AUTRES

Sur le motif – Rabbit run

Maison de l’Architecture / La Briqueterie / Musée de Picardie

Deux installations qui questionnent l’appropriation d’images, artisanales et bricolées, toujours conçues comme des actes de résistance et comme une réflexion sur l’hyperconsommation des flux d’informations.

Artiste solo masqué derrière une appellation plurielle, Alfonse, Paul et les autres développe une pratique du dessin et de l’installation qu’il assume en tant que collectif fictif ou sous les noms d’Alfonse Dagada, Paul Martin ou Justin Saxe. L’artiste mobilise ce jeu sur les identités pour décloisonner des imaginaires stéréotypés grâce à un travail de réinterprétation graphique d’images hétérogènes. Ainsi, se croisent, dans des séries de dessins au crayon de couleur et dans des installations exubérantes, imagerie kawaï, images d’illustration commerciales ou didactiques. Cette pratique prolifique dont les ramifications ne cessent de se complexifier interroge les rapports de pouvoir qui se nouent à travers notre relation aux flux d’images que nous recevons quotidiennement via nos terminaux numériques.

 

A la Maison de l’Architecture, l’installation in situ Sur le motif plonge le spectateur dans un troublant décor végétal tropical. Des plantes surdimensionnées, dessinées d’après des planches de botanique anciennes, prennent place dans l’entrée de la Maison de l’Architecture. Les végétaux exotiques se confondent avec le papier peint panoramique à l’arrière-plan représentant les hortillonnages, paysage emblématique du territoire amiénois. Le traitement brut des végétaux représentés contraste singulièrement avec l’esthétique lisse de la photo touristique. Des plantes artificielles, un dessin encadré et un siège de camping vintage de couleur fluo complètent la mise en scène de cet étrange show-room qui brouille les frontières entre intérieur et extérieur. Légère et séduisante au premier abord, cette vision tropicale du territoire amiénois peut également être perçue comme une invitation à considérer l’instabilité d’un monde contemporain confronté à des dérèglements d’une gravité inédite.

 

L’image spectaculaire d’un lapin occupe l’espace d’exposition de la Briqueterie. Dessiné à l’échelle du lieu au crayon de couleur sur du bois, l’animal apparaît au sein d’un décor qui évoque un intérieur bourgeois. Quelques dessins animaliers encadrés sont accrochés au mur, habillé d’un papier peint à motif tropical. L’installation Rabbit run instaure une tension entre l’évocation d’un espace domestique et la représentation du lapin, réinterprété avec vivacité. Par sa présence démesurée, l’animal semble bousculer un décor, trop petit pour lui. La trace du geste fait surgir la bête derrière l’image mignonne comme pour défaire un univers policé qui « domestique » le vivant en le réduisant à une pure présence décorative.

 

>      Vernissage le 19 novembre à 18h à La Briqueterie

Instagram@alfonse_pauletlesautres
Alfonse

MEHRYL LEVISSE

Confidence sous tapisserie et Confidence pour confidence

ESAD / Musée de Picardie

Deux installations aux frontières du dedans et du dehors, un papier peint, des rideaux, une exploration des frontières et des représentations archétypales du corps. Mehryl Levisse est un artiste français qui explore les frontières, les enjeux sociologiques et les représentations archétypales du corps, au travers de médiums tels que la photographie, l’installation ou les pratiques performatives. Il se met en scène dans des environnements de fortune inspirés par son histoire familiale, la littérature, les expériences de vie, la philosophie, la musique, la mythologie, le cinéma, les cultures populaires… Ces environnements à la fois pathétiques et critiques questionnent et parodient la société, utilisant les codes du théâtre et prenant le corps comme s’il était un objet.

Au Musée de Picardie, Confidences sous tapisserie est une installation qui se présente au spectateur comme un espace privé et domestique prenant place derrière les vitres. L’artiste permet ainsi aux visiteurs et visiteuses de devenir les voyeurs d’un instant et d’observer un espace domestique qui ne leur appartient pas.

A l’ESAD, Confidence pour confidence est le fruit d’un workshop réalisé avec les étudiants à partir de la collection de plâtres de l’école.

 

« Très conscient des nombreuses problématiques qui entravent le quotidien des personnes queer, la question de mes interactions avec l'environnement devient alors centrale chez moi : comment une œuvre peut-elle initier un dialogue une fois sortie de son contexte habituel ? Pour moi être artiste est un acte citoyen, et tout artiste se doit d'être engagé. Ainsi, mes interventions sont toujours reliées à un combat social, comme celui pour l’acceptation des communautés LGBTQIA+ ou la démocratisation de la culture artistique, y compris jusqu'aux milieux défavorisés. Peu convaincu par l’efficacité des politiques publiques de gratuité des musées, qui, en fin de compte, attirent principalement des visiteurs familiers de ces lieux culturels, je préfère sensibiliser à l’art en rendant le spectateur actif. » Mehryl Levisse

Instagram@mehryllevisse
mehryl levisse

BALTHAZAR LEYS

Jardins

Maison de l’Architecture / Centre Culturel Léo Lagrange / Centre Culturel Jacques Tati / Musée de Picardie

Entre paysages domestiqués et végétation envahissante, Balthazar Leys propose une interprétation picturale des jardins de la ville. Récemment installé à Amiens, Balthazar Leys s’est rapidement imprégné du paysage local pour produire ses œuvres. Ce territoire a nourri sa pratique picturale de façon à donner à voir une nature omniprésente au sein de laquelle l’artiste voit une dualité. L’artiste par la peinture, entre en contact et dialogue avec des institutions ancrées sur territoire et des artistes, pour ouvrir une discussion sur la création contemporaine et locale.

« Dans le cadre du festival IC.ON.IC, j’ai souhaité investir cet univers des jardins au travers du prisme de la peinture et des pratiques graphiques, ainsi que des nouvelles réflexions anthropologiques actualisées, pour mettre en avant le rapport particulier qu’entretiennent les amiénois.es à cette pratique dans un territoire où le jardin est omniprésent (hortillonnages, jardins d’agrément, parcs, jardins ouvriers, jardineries…). Les œuvres proposées questionnent également le rapport « nature-culture » dans l’histoire de l’art, hérité de la modernité, afin de faire émerger la nécessité de repenser cette notion de jardin comme représentation de la nature, Philippe Descola définissant le jardin comme une « anti-forêt », exhibant la « maîtrise dans la destruction du naturel » (Philippe Descola in La Nature domestique). Le projet proposer vise à interpréter le thème du Dedans et du Dehors au prisme de ces pistes de réflexion. » Balthazar Leys

> Ateliers de peinture au Centre Culturel Jacques Tati

Instagram@leysbalthazar
Balthazar Leys

THOMAS WATTEBLED

Chagrin et réservoirs

 

Maison de l’Architecture/ Musée de Picardie

 

Une fontaine placée à l’intérieur de la Maison de l’Architecture laisse couler une douce mélancolie.
Un tableau réservoir qui renferme la tourmente.

 

Thomas Wattebled est un artiste plasticien français né en Normandie en 1990, il vit et travaille à Orléans. C’est à Amiens qu’il a fait une partie de ses études et créé ses premières expositions dans les hortillonnages. Marqué par l’omniprésence de l’eau dans la ville, de la Somme et de ses canaux, il propose deux œuvres dans le Parcours d’Art Contemporain : chagrin et réservoirs.

 

Chagrin est une fontaine en zinc, complètement hermétique, soudée au plomb, dont on ne peut voir l’eau s’écouler. Seul le bruit des gouttes et la vibration de la masse métallique indique son fonctionnement. Posée dans l’espace d’exposition de la Maison de l’Architecture cette fontaine laisse couler une douce mélancolie. Une fontaine pour l’intérieur, un jeu entre le dedans et dehors. Une volonté un peu absurde d’éviter les éclaboussures en enfermant l’eau avec des matériaux et des outils de couvreur. Chagrin c’est aussi l’émotion intérieure, une secousse en dedans à peine perceptible du dehors qui interroge la frontière entre l’artiste et le spectateur.

 

Réservoirs est une série de tableaux en zinc remplis de plusieurs litres d’eau qui provient de divers cours d’eau, dont le nom est inscrit comme La Tourmente, le Néant, la Gronde. Des noms, comme des titres, comme des émotions pures qui précèdent l’œuvre et qui motivent le travail de la matière, le voyage, les péripéties. La série réservoir puise des émotions dans la nature, c’est à la fois une collection et un rituel.

Instagram@thomaswattebled
Thomas Wattebled ©Thomas Wattebled

LEROUFLAQUETTE CONSORTIUM

Flaquette Shop et Flaquette Troc

Bibliothèque Louis Aragon / Musée de Picardie

Une entreprise singulière vouée à l’échec, c’est toute la démarche de Lerouflaquette Consortium ! Une installation où divers objets insolites et inutiles prennent place et interrogent l’utile et le nécessaire, à la frontière de l’absurde.

La démarche de Lerouflaquette Consortium trouve racine dans l’absurde et l’idiotie pour interroger l’utilité des objets de consommation par le biais de l’humour et de l’autodérision. L’entreprise crée et commercialise ainsi une multitude d’objets qui se révèlent être modérément efficaces et qui s’activent par le biais de la performance ou encore de la vidéo.

Dans une tentative désespérée de l’amélioration du quotidien, Lerouflaquette consortium propose à la Bibliothèque Aragon un florilège de ses produits les plus inutiles. Avant la faillite programmée de   l’idiote entreprise, ce petit musée de l’absurde invite les visiteurs à faire l’expérience d’instants insouciants de l’existence. Laissons tout le loisir à Lerouflaquette Consortium de faire fructifier son capital pour que son parti pris poétique puisse dès lors s’imposer comme un modèle de réussite. L’échec financier emmènerait-il vers une réussite poétique

  • Retrouvez également le Flaquette Troc à la Bibliothèque pour une expérience inédite :

Mercredi 16 et 23 novembre (16h-19h)

Samedi 3, 10 et 17 décembre (10h30-12h / 15h30-17h30)

Instagram@lerouflaquette_consortium
Carte postale - Lerouflaquette Consortium

MUSEE DE PICARDIE
Des reproductions des œuvres des douze artistes du parcours d’art contemporain seront exposées dans les niches de la cour d’honneur du Musée de Picardie.

musée niches