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Parcs, squares et jardins/Bandeau © Sébastien Coquille-Amiens Métropole

Parcs, squares et jardins

Une ville structurée par son fleuve

Une ville contenue dans cette enceinte du XVe jusqu'au XIXe siècle

Le nom de Samarobriva, « pont sur la Somme » est mentionné pour la première fois dans La Guerre des Gaules de César en 54 avant J.-C. La ville est fondée par les Romains sur la dernière terrasse alluviale de la Somme, au-dessus des débordements du fleuve. A la fin du IIIe siècle, la tribu celte des Ambiens donne son nom à la ville fortifiée. La ville se développe autour du fleuve qui lui confère un rôle commercial et administratif de première importance.

L’eau est l’élément moteur de l’urbanisation médiévale. La ville ecclésiastique investit un tertre dominant les zones inondables. L’artisanat occupe les marécages exondés. Meuniers, tisserands, teinturiers, tanneurs s’installent le long du réseau de canaux démultipliés. Les jardins maraîchers sont aménagés en amont du fleuve. Ils sont à l’origine des Hortillonnages.

Sous l’effet de la croissance démographique et du développement économique, la ville déborde ses murs antiques aux XIe et XIIe siècles. L'érection d'une nouvelle enceinte plus importante sera achevée sous le règne de Louis XI à la fin du XVe siècle et contiendra l’extension urbaine jusqu’au milieu du XIXe siècle.

 Une ville structurée par son fleuve  © AM
Une ville structurée par son fleuve

Une ville structurée par l’urbanisation des faubourgs

Une première ceinture de boulevards dorénavant appelés intérieurs au sud de l’hyper centre

La démolition des remparts issue du déclassement des fortifications (1803) permet l’extension urbaine. Ils seront transformés en larges boulevards plantés d’arbres qui constitueront la première ceinture.

Des boulevards fortement définis :

  • Délimités par une rive nord bâtie en continuité et une rive sud interrompue par le fossé accueillant dorénavant la voie ferrée
  • Une ligne de plantation en rive nord longeant le bâti (sauf boulevard de Belfort replanté en 2007 et Carnot)
  • Deux lignes de plantations en rive sud

Une deuxième ceinture de boulevards plantés préfigurant l’accroissement de la ville au XIXe au sud appelés boulevards extérieurs

 Le développement de l’industrie textile, alimenté par l’exode rural, et l’arrivée du chemin de fer en 1846 entraînent un accroissement très sensible de l’emprise urbaine au XIXe siècle. Les boulevards extérieurs sud de la seconde ceinture, bâtis en 1870, ne seront atteints par l’extension urbaine qu’en 1930.

Des boulevards très homogènes dans leur composition :

  • Rives construites en continu et contre allées de part et d’autre
  • Allées cavalières plantées de doubles alignements alternant tilleuls, érables et platanes.

 

 

 

Des parcs et jardins privés en donation ou acquis

La Hotoie : Une promenade du XVIIIe au tracé régulier

La Hotoie fut tout d’abord une simple promenade dans le faubourg de Hem. Marie de la Hotoie donna ce terrain au XVe. En 1678 la ville y aménage hors des remparts un « cours ». Cette promenade publique est bordée de 4 alignements d’ormes, marquant l’entrée du « faubourg de la Hautoye ». Puis par étapes au XVIIIe  s’édifient les principaux éléments constitutifs, les deux triangles délimités par des alignements bordés de fossés, la première petite Hotoie dans les marais au nord, les contre-allées, les dérivations de la Basse Selle pour créer deux canaux plantés de peupliers perpendiculaires à l’axe majeur et la Haute Selle pour encercler le bassin ovale ou « miroir d’eau » entouré d’une double plantation de tilleuls avec cascades et sculptures de pierre, deux tapis de verdure dont un Champ de Mars pour les exercices militaires.

La Hotoie : Une promenade du XVIIIe au tracé régulier  © AM
La Hotoie : Une promenade du XVIIIe au tracé régulier
Le jardin des plantes © Sébastien Coquille-Amiens Métropole
Le jardin des plantes

Le Jardin des Plantes : un jardin régulier du XVIIIe pour la jouissance de la botanique

C’est un des plus vieux jardins de France déjà mentionné au XIIIème siècle  au pied des remparts. En 1751 sous les démarches actives de Dom Robbe, prieur du couvent des Feuillants d’Amiens, passionné de botanique, Louis XV, en fait don au Maire et Echevins à l’Académie pour la perfection de la botanique. De Jardin du Roy il devient Jardin des plantes. En 2001, suite au colloque commémorant le 250ème anniversaire du Jardin des Plantes, la réhabilitation de la partie botanique est proposée autour du thème « Des Plantes, des Usages et des Hommes », avec des collections liées à l’histoire régionale. Les travaux débutent en 2003. En 2007, la ville a reconstruit sur le même plan la serre de style Napoléon III. A suivi le ravalement du pavillon, aujourd’hui siège du service Espaces verts de la Ville.

En savoir plus

Le parc Saint Pierre

Implantés sur d'anciennes friches industrielles aux abords de l'étang Saint Pierre, ce parc de 19 ha conçu en 1992 par le cabinet Jacqueline Osty offre une transition harmonieuse entre les Hortillonnages et les quartiers Saint-Pierre, Saint-Leu et la Vallée avoisinants. Il reflète la Terre Picarde dans la ville et l’histoire de la cité (promenade des jours, labyrinthe, petit Amiens). Le parc se découvre au fil de l’eau en s’inspirant de références historiques comme le miroir d’eau de l’étang, le bassin aux nymphéas, les jeux de cascades. Il a cependant  conservé l’identité des espaces naturels de la vallée, dessinée de façon sinueuse par un fleuve qui se scinde en de multiples bras, façonnant un paysage entre terre et eau, un univers végétal intimement lié aux milieux humides.

La conservation de plantations existantes a été un atout précieux, l’arbre souligne les ambiances, scinde l’espace, créé des repères. Amiens requalifie ses casernements pour les intégrer au tissu urbain qui les entoure en créant des squares, du logement ou dans le projet phare de la Citadelle l’accueil de l’université Picardie Jules Verne

Le parc Saint Pierre  © Le parc Saint Pierre
Le parc Saint Pierre

Des cimetières paysagers créés au XVIII et XIX

Le cimetière de la Madeleine

Il a été créé en 1796 sur un tracé de parc romantique, après 3 phases d’extension, il occupe une superficie de 18 ha. Il est classé à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1947. C’est un des plus beaux cimetières paysagers de France. Il s’apparente davantage à un vaste parc orné d’arbres séculaires. Les conifères sont plantés en alignement le long des allées desservant les plaines et les feuillus constituent des bosquets en têtes d’îlots. Environ 1600 arbres sont présents sur le domaine public et autant sur les concessions, certains comme les ifs, datent de la création du cimetière.

Le cimetière de la Madeleine
Le cimetière de la Madeleine

Le cimetière Saint-Acheul

Le Cimetière Saint-Acheul ancien a été créé en 1863 sur un schéma romantique, la structure d’allées courbes accompagnées de plantations de conifères prête à la flânerie et à la découverte. Des bosquets d’arbres feuillus accompagnent les plaines. Le cimetière occupe 14 ha avec son prolongement créé en 1920. La difficulté dans les cimetières réside en la préservation de la composition paysagère : remplacer un alignement tout en sachant que les remontées de couronnes seront progressives et que la gêne diminuera avec la croissance ; garder intact un bosquet d’arbres de toute implantation de nouvelle concession, sauvegarder des arbres de l’abattage ou leur intégrité sous les réclamations appuyées des dégâts dus aux fientes d’oiseaux qui nichent ou des fruits qui s’écrasent sur les concessions ou des racines qui endommagent les caveaux…

Le cimetière Saint-Acheul
Le cimetière Saint-Acheul