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« Beaucoup de femmes se censurent encore »

Judith Szabatura, qui débute sa saison avec le RCA face à Reims le 12 octobre, voudrait que le rugby féminin attire davantage de joueuses.

« Beaucoup de femmes se censurent encore » © Laurent Rousselin

08.10.2025

JDA 1130

Les coups de foudre arrivent là où on ne s’y attend pas. Celui de Judith Szabatura avec le rugby a frappé... en école d’ingénieurs à Lyon. La jeune femme, pas vraiment branchée sport d’équipe malgré un papa professeur d’EPS, doit alors choisir une activité physique dans son cursus. Ce sera le rugby, avec un peu d'appréhension, elle qui n’a jamais vu un seul match de ballon ovale. « J’avais même un complexe avec les sports de balle », reconnaît-elle. Oui mais voilà, le rugby était entré dans sa vie. « J’aime la notion de collectif, le contact sans chercher à faire mal, décrit-elle. Pour moi, c’est un véritable moyen d’expression. » L’impact est tel, qu’après les études, quand il a fallu chercher du travail, les critères étaient clairs : « Savoir s’il y avait des clubs est le premier truc que j’ai regardé pour m’installer dans la Somme ».

« Tous les profils »

Dans le groupe des Licornes (surnom du XV féminin du Rugby Club Amiénois, RCA) désormais entraîné par Xavier Sueur, des débutantes ont rejoint Judith. Un effet de la Coupe du monde féminine qui s’est tenue du 22 août au 27 septembre en Angleterre ? « C’est encore très discret, note la joueuse de 28 ans. Je ne sais pas quels sont les freins. Je pense quand même que beaucoup de femmes se censurent encore et s’interdisent de pratiquer le rugby alors que c’est très inclusif. On a tous les profils. » Le RCA, qui a déjà publié sur les réseaux sociaux des vidéos de promotion de sa section féminine, va d’ailleurs renforcer sa communication pour séduire de futures rugbywomen.

Antoine Caux

 

Amiens / Reims

Le 12 octobre, à 15h

 Stade Charassain

2e journée de Féd. 2