Bienvenue à Gustave et Kirsi
Gustave et Kirsi, deux jeunes girafes mâles, viennent d’intégrer le zoo d’Amiens Métropole qui remplit sa mission de conservation des espèces menacées ou en danger d’extinction.
17.12.2025
JDA 1138
Du haut de leurs “petits” 4 mètres, leurs longs cous enlacés comme pour se protéger l’un l’autre, Gustave, girafe de Nubie née au zoo de La Palmyre, et Kirsi, girafe du Kordofan venue du Bioparc de Doué-la-Fontaine, prennent la pose, observent et s’habituent à leur nouvelle vie amiénoise. Arrivés dans la semaine du 8 au 12 décembre, ces deux girafons pourront atteindre jusqu'à 5,8 mètres à l’âge adulte. Ils seront les nouvelles stars du zoo d’Amiens Métropole engagé dans un programme ex situ pour les espèces menacées (EEP) et coordonné par l’Association européenne des zoos et aquariums. Après trente ans passés sans la présence de ces mammifères, le parc a réuni Gustave et Kirsi, représentants de deux des neuf sous-espèces de girafes qui se différencient par leur robe et qui, à l’état sauvage, vivent dans la savane africaine.
Protection de la biodiversité
« Gustave (1 an et 8 mois, ndlr) a fait le premier pas pour venir voir Kirsi (2 ans, ndlr). Être ensemble les apaise, d’autant que c’est une espèce grégaire (qui vit en troupeau, ndlr). On a passé une semaine assez dense. C’est notre cadeau de Noël », sourit Laure Garrigues, la responsable scientifique du zoo. « En accueillant ces girafes, le zoo confirme sa dynamique de transformation et son ambition de devenir un lieu privilégié de découverte, de recherche et de protection de la biodiversité », souligne Pierre Savreux, vice-président d'Amiens Métropole délégué à la culture. Gustave et Kirsi seront abrités quelque temps dans un bâtiment construit sur mesure afin de garantir leur confort : 310 m2, 8 mètres de hauteur sous plafond, trois loges individuelles et une autre pouvant accueillir jusqu’à quatre girafes adultes et leurs petits.
6 000 m2 de savane
Bientôt, elles fouleront les 6 000 m2 de savane en cours d’aménagement qui recréeront une plaine africaine avec volière et terrariums. Les girafons cohabiteront avec des gazelles de Mhorr qui arriveront en janvier. Mais aussi des gazelles dorcas, des grues couronnées, des autruches, des marabouts et des pintades. « D’ici deux ans, nous pourront accueillir des femelles dans le but de préserver l’espèce. Dans son milieu naturel, la girafe subit les effets de la déforestation, la perte de son habitat, le surpâturage, le braconnage, les conflits armés... », précise Laure Garrigues. Selon Ifaw, le Fonds international pour la protection des animaux, seules 68 000 girafes vivent encore à l’état sauvage. À l’occasion de la réouverture du zoo le 1er février, « Amiens Métropole prépare une grande fête pour célébrer l’arrivée de Gustave et Kirsi », annonce déjà Pierre Savreux.
Ingrid Lemaire