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Depuis Amiens, l’association Passerelle accompagne la reconversion des trotteurs réformés partout en France et veille sur ses protégés jusqu’à la fin de leur vie.

Cheval de bataille  © Noémie Laval
L’association Passerelle, créée par Aurélie Mallet en 2020, est hébergée à l’hippodrome d’Amiens.

21.02.2024

JDA 1074

On peut dire que l’association Passerelle y est allée au galop. Depuis sa création en 2020, 35 écuries et professionnels de l’équitation française ont été labellisés, et déjà plus de 600 chevaux placés. Sheriff et Splendid, qui mâchouillent la pelouse de l’hippodrome d’Amiens, sont de ceux-là. Accompagner la reconversion des trotteurs réformés, c’est-à-dire qui ne sont plus sélectionnés pour participer aux courses, telle est la mission de Passerelle fondée par Aurélie Mallet. Pour l’ancienne du secteur bancaire, aujourd’hui kiné pour chevaux, « l’association fait pour le trot ce qui se faisait déjà dans le monde du galop. Nous avons élu domicile à l’hippodrome d’Amiens, première structure à nous soutenir en 2020. » « Pendant le confinement, nous avions cogité sur le sens de nos actions pour le bien-être équin », confirme Carole Savreux, la directrice de l’hippodrome.

Des chevaux protégés

Les chevaux accompagnés vers la reconversion sont âgés de 2 à 10 ans alors qu’ils peuvent vivre jusqu’à 30 ans. « Les prises en charge sont adaptées à leurs besoins physiologiques. On tient à ce qu’ils fassent une pause dans leur parcours. Ils pourront ensuite rejoindre un centre équestre ou un particulier. Nos chevaux sont protégés : ils ne pourront plus jamais courir, être abattus, partir en laboratoire ou participer à des chasses à courre. » Tous les ans, Passerelle prend aussi de leurs nouvelles pour s’assurer de leur bien-être.

 

Sensibiliser le public

« En 2023, nous avons saisi deux chevaux dont les propriétaires ne respectaient pas les engagements du contrat. Ils sont aujourd’hui soignés dans un haras entouré de pâture. » Aurélie Mallet et Carole Savreux s’accordent : « Le cheval est un sportif de haut niveau. Même s’il a été éduqué, il y a pris goût et aime travailler. Les chevaux sont proches de l’homme et ont besoin de cette relation fusionnelle. Autour d’eux, il y a des passionnés, des familles, un éleveur qui devient entraîneur ou driver du cheval qu’il a vu naître. C’est un vrai duo. En 2021, avec la Fédération nationale des courses hippiques, nous avons d’ailleurs lancé l’opération Race and Care afin de sensibiliser le public sur l’engagement de la filière. » Passerelle fait parler d’elle jusqu’en Italie et en Norvège, où un tel dispositif n'existe pas. Pour peut-être leur mettre le pied à l’étrier.

Ingrid Lemaire

Association Passerelle

99, avenue de l’Hippodrome

07 85 98 54 75

passerelle-trotteurs.fr

 

L’hippodrome engagé tous azimuts

À l'hippodrome d’Amiens, la saison reprend le 24 février, à 16h. Premier grand événement : la première étape du Grand National du trot, le tour de France des trotteurs, le 6 mars, à 13h. L’occasion pour l’École des courses hippiques d’y proposer son Racing job mobile, opération d’information sur les formations et les opportunités professionnelles du milieu. Et pour l’hippodrome d'arborer le label national EquuRES reçu début février pour saluer son engagement environnemental et celui lié au bien-être animal. « Cela prouve notre travail vertueux, apprécie sa directrice Carole Savreux. La présence de Passerelle a sans doute joué, tout comme les potagers que nous avons créés en mai dernier et autour desquels nous avons rassemblé 500 aînés. Et d’ici quelques semaines, en partenariat avec la Ville, une consigne à vélo sera installée sur le parking. »

Animations et calendrier des courses : hippodrome-amiens.fr