De joyeux saints Martin

Les Trophées Saint-Martin 2025 ont sacré le 9 décembre des Amiénois engagés qui, selon le maire Hubert de Jenlis, « font battre le cœur de la ville ».

17.12.2025

JDA 1138

Chaque année, les Trophées Saint-Martin avivent l’esprit de Noël en honorant des Amiénois qui donnent d’eux-mêmes pour les autres et le bien commun. Des personnes « souvent dans l’ombre mais dont l’action change des vies », a présenté le maire Hubert de Jenlis lors de la cérémonie de remise des Trophées le 9 décembre à l’hôtel de ville. Ces « héros du quotidien à la générosité hors norme », qui incarnent « les valeurs d’humilité, de solidarité et d’entraide », viennent de « tous les horizons », a souligné le premier édile d’Amiens.

L’embarras du choix

Quatre trophées thématiques ont été décernés. Le jury présidé par Jacqueline Quillet, qui dirige le Relais social, a dû trancher parmi les divers candidats (listes ci-contre), témoins de la richesse des engagements citoyens. S’y ajoutaient le trophée Coup de cœur, choisi par les Amiénois après un vote en ligne, et le trophée d’Honneur, remis cette année à Philippe Wachowiak, président de l’Alliance franco-ukrainienne de la Somme, créée un an après l’invasion du pays par la Russie.

Rapprocher les Amiénois

Les Trophées Saint-Martin illustrent « que la solidarité est un ciment de notre cité », a résumé Hubert de Jenlis, saluant « l’envie de rapprocher les Amiénois, de faire tomber les barrières ». Notamment grâce au tissu associatif « qui compte à Amiens environ 10 000 salariés et cinq fois plus de bénévoles », a précisé Stéphane Descombes, adjoint au maire délégué à la démocratie locale et à la vie associative, qui animait la soirée aux côtés de Nedjma Ben Mokhtar, adjointe à l’égalité femmes-hommes, à la lutte contre les discriminations et à l’aide aux victimes.

Santé en tête

La santé était particulièrement sur le devant de la scène cette année. À l’image de la lauréate du trophée Bien-vivre ensemble, Stéphanie Blin, créatrice de Seinboliquement vôtre (entraide entre patientes), les Ambassadrices santé d’Étouvie (trophée Solidarité) travaillent sur le cancer du sein. Le trophée Citoyenneté est, lui, revenu à SOS Globi Picardie, présidé par Jean-Paul Tchamala, qui œuvre auprès de personnes atteintes de maladies génétiques rares. Et le Coup de cœur des internautes a salué l’hommage rendu par Aurélie Legrand et Axelle Sueur à l’Amiénois Loïc Résibois, décédé l’année dernière de la maladie de Charcot et grand avocat du droit à mourir dans la dignité.

Indispensables assos

Comme l’a exprimé une des Ambassadrices santé d’Étouvie, Janine Dopré, le monde associatif est bien ancré : « Nous sommes sur ce projet depuis vingt ans, notre équipe tient bon même si nous avons besoin de jeunes ». Des jeunes, il y en a déjà. En témoigne l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev, trophée Associations), qui « crée des ponts, aide les étudiants à se projeter dans leurs parcours et accompagne la jeunesse des quartiers vers le monde universitaire », a résumé David Laruelle, son délégué territorial. Mais il en faut toujours. L’appel aux saints Martin de demain est lancé.

Jean-Christophe Fouquet

Le manteau déchiré

Si les Trophées sont nés en 2016, c’était en référence au « 1 700^e anniversaire de la naissance de saint Martin », a rappelé Brigitte Fouré, présidente d’honneur de cette édition. C’est en tant que légionnaire romain, avant qu’il ne devienne ermite puis évêque de Tours, que le futur saint Martin a, selon le chroniqueur Sulpice Sévère (son disciple), déchiré son manteau en deux afin de le partager avec un homme mourant de froid. Cela s’est passé en 334 à... Amiens. « Célébrer la solidarité, dans les gênes de cette ville, est important », a poursuivi l’ancien maire d’Amiens. « Car ici, à Amiens, le partage n’est pas qu’une idée, mais une réalité », a appuyé son successeur, Hubert de Jenlis.