Jean-Étienne, de l’ombre à la lumière
L’Amiénois Jean-Étienne vient de signer sa première BD : La Nuit des lanternes. Un coup de cœur des éditions Delcourt.

30.04.2025
JDA 1115
Même s’il dessinait depuis son enfance (« après avoir vu des films au cinéma »), c’est suite à la crise sanitaire et à la perte de son emploi dans l’industrie que Jean-Étienne (c’est son prénom) a vraiment bifurqué vers le neuvième art. Lui qui préfère ne pas divulguer son patronyme avait d’abord pensé signer “J.E.”. « Mais les bases de données réclament au moins trois caractères non spéciaux », sourit-il. Alors... va pour Jean-Étienne !
Sa plus belle année d’études
Avec une approche de passionné (« On m’a dit : “Lance-toi, c’est ce qui te fait vibrer” »), mais aussi de pro, le trentenaire travaille dans l’atelier de l’association On a marché sur la bulle, en horaires de bureau. « Cela me permet de dissocier les choses », explique-t-il. Autodidacte, il a sur le tard décroché une licence métiers de la BD à l’UPJV : « La plus belle année de ma vie d’études ! ». Il y a notamment appris à préparer un dossier éditorial pour “vendre” ses projets.
Le feu intérieur
Résultat : La Nuit des lanternes, sa première BD, est parue le mois dernier aux prestigieuses éditions Delcourt. « Avec eux, ça a collé directement, ils m’ont beaucoup soutenu. » La Nuit des lanternes, « 180 pages en un an et demi », raconte comment la rancœur peut « consumer les gens de l’intérieur ». Sous un vernis folklorique inventé, l’auteur-dessinateur y livre une allégorie. « Comme dans Alien ou Godzilla », précise ce jeune papa amoureux des mangas (tel Fullmetal Alchemist) ou des comics (Mike Mignola, entre autres) qui affectionne les aplats de couleurs et les traits expressifs. Sur un nuage, Jean-Étienne s’attelle à un nouveau projet. Mais pour l’instant, c’est encore l’heure des dédicaces. Prochaine date locale : aux Rendez-vous de la BD, les 7 et 8 juin.
Jean-Christophe Fouquet
La Nuit des lanternes De Jean-Étienne (éd. Delcourt) |