
03.09.2025
JDA 1125
Onze ans de moins (mais onze centimètres de plus). Paul Bernardoni est le cadet de Régis Gurtner qu’il avoue admirer mais « ne pas connaître plus que ça » personnellement. Les deux avaient pourtant lié leurs parcours, perçant auprès des observateurs de la Ligue 1 au tournant des années 2017-2018. Gurtner, et son physique de garçon bien poli, la découvrait sur le tard avec Amiens. Bernardoni y était catapulté avec Nîmes à 20 ans seulement, avec ce crâne déjà rasé laissant penser à un vieux routier de l’Élite. Sept ans plus tard, Gurtner, que l’on avait imaginé amiénois à vie, vient de tourner une page de dix ans d'ASC en s’engageant à Lens pour regoûter (un peu, il est numéro 2) à la Ligue 1.
Leautey à Reims
Bernardoni, lui, débarque à Amiens à 28 ans pour se stabiliser après un septennat à enchaîner les clubs (Nîmes, Angers, Saint-Étienne) et les pays (Turquie et Suisse), flatté que l’ASC l’ait choisi : « Je me suis senti voulu », reconnaît-il. Et ses premières apparitions ont montré qu’il était à la hauteur. Sur sa ligne comme dans l’attitude. Celle d’un homme qui a envoyé un message à Gurtner avant de signer : « C’est la moindre des choses quand on passe après quelqu’un qui a fait autant ». Classe. Une bonne pioche alors que La Licorne pleure le départ de son autre chouchou, Antoine Leautey, leader technique et populaire de l’ASC, parti à Reims. Un départ compensé par l’arrivée d’Ilyes Hamache (22 ans), prêté par Schalke 04 (D2 allemande) dans les dernières heures du mercato, en compagnie du défenseur Joseph Nduquidi (20 ans) prêté par Metz. Et c’est presque un nouveau championnat qui démarrera le 12 septembre après la trêve internationale pour cet ASC-là, aux indéniables valeurs combatives après quatre matchs (et 5 points) et dans lequel Bernardoni ferait presque, déjà, figure d’ancien.
Antoine Caux
Amiens / Bastia Le 12 septembre, à 20h Stade Crédit Agricole La Licorne 5e journée de Ligue 2 |