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Le Festival Amiens Europe secoue les plateaux en explorant la question féministe.

Le futur au féminin pluriel 1 © Véronique Baudoux
Oracle (ZONE -VI-), solo de danse, le 24 janvier.
© Véronique Baudoux

18.01.2023

JDA 1034

Offrir de la visibilité aux artistes du continent. C’est l’objectif du Festival Amiens Europe qui questionne le féminisme : discriminations, parité, égalité, patriarcat, violences, décolonialisme... « La programmation donne de la voix à la jeunesse européenne pétrie par ces notions et qui interrogent son rapport au monde », indique Laurent Dréano, directeur de la Maison de la culture intégrée au réseau Apap (Advancing Performing Arts Project) parmi onze partenaires. Un réseau qui promeut les artistes émergents comme la chorégraphe Tatiana Julien, associée à la Maison de la culture. « Aborder ces sujets ouvre des perspectives différentes selon les pays, qu’ils soient scandinaves, anglo-saxons ou de tradition latine. »

La violence selon Shakespeare

 Le Festival associe également d’autres structures locales. Le Safran accueillera L.U.C.A de Gregory Carnoli et Hervé Guerrisi (le 24, à 19h30). Manuel d’auto défense à méditer de la metteuse en scène Hélène Soulié se déclinera en deux performances au Chaudron (le 25, à 20h30) et à la Maison du théâtre (le 26, à 19h30). Billy’s Violence, spectacle entre danse et théâtre du Flamand Ian Lauwers, ouvrira le bal à la MCA (le 23, à 20h30) avec une réécriture de dix tragédies de Shakespeare mettant en scène des héroïnes du célèbre auteur anglais. À l’instar de Portia (Le Marchand de Venise), Desdémone (Othello), Juliette (Roméo et Juliette) ou encore Lady Macbeth.

 

L’école des femmes

 Outre les spectacles, des débats, workshops, lectures et ateliers* sont programmés lors de ce temps fort. La metteuse en scène Vanasay Khamphommala questionnera par exemple le baiser (le 24, de 14h à 18h) dans la perspective d’une performance dévoilée en décembre. À découvrir également, l’exposition Plats de résistance, un banquet éditorial queer, en partenariat avec l’Ésad, l’École supérieure d’art et de design d’Amiens. « Nous voudrions aussi organiser une rencontre pour discuter de la situation internationale, en particulier celle en Iran pour aborder le rôle des femmes dans la révolution», projette Laurent Dréano. Pour un possible nouveau modèle.

Ingrid Lemaire

 

(*) Gratuits et sous le nom de Feminist School.

 

Festival Amiens Europe

Du 23 au 27 janvier

Programme complet sur maisondelaculture-amiens.com

 

Le futur au féminin pluriel 2 © Maarten Vanden Abeele

Entre danse et théâtre, Billy's Violence, le 23 janvier.

© Maarten Vanden Abeele

 

Le futur au féminin pluriel 3 © Joana Linda

Cristina Branco, star du fado, le 27 janvier.

© Joana Linda