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Le futur parc présenté aux habitants

Le parc de La Hotoie version 2028 se profile : naturel, inclusif, immersif et adapté aux enjeux climatiques. Début de la transformation en novembre.

Le futur parc présenté aux habitants 1 © BASE | SUEZ Consulting | HAME | EODD | PHYTOCONSEIL | BLD Waterdesign

20.03.2024

JDA 1076

Parlons d’abord de ce qui ne change pas : les contours, les alignements d’arbres, les bassins, la plaine, le kiosque. Bref, une grande partie de l’identité de ces 24 hectares qui ont peu bougé depuis l’arrivée des voitures au siècle dernier et la création du bassin des régates. Néanmoins, la requalification de La Hotoie présentée le 12 mars en réunion publique doit considérablement transformer ce parc dont les prémices remontent au XIIIe siècle, entre plaine et marais. Il fallait « le rendre plus attractif et adapté aux enjeux climatiques et de biodiversité », a résumé le maire d’Amiens Brigitte Fouré. La Ville a pour cela lancé la « plus grande concertation de son histoire » en 2021. Soit 1 200 avis recueillis et 508 parcs imaginés par un jeu en ligne. Le projet du groupement lauréat mené par l’agence BASE en est le fruit. Sa mise en œuvre doit débuter en novembre. Elle se fera d’est en ouest jusqu’en 2028, pour 9 millions d’euros.

Le futur parc présenté aux habitants 2 © BASE | SUEZ Consulting | HAME | EODD | PHYTOCONSEIL | BLD Waterdesign

La nature, l’homme et La Hotoie

« Tout le monde doit y trouver son compte », a affirmé Brigitte Fouré. Pour les Amiénois – et les autres –, le parc proposera des ambiances différentes et des activités, dont un parc ludique adapté à tous les âges et handicaps, lauréat du budget participatif 2021. Il sera sur l’actuel parking (1), près du bassin des régates (une centaine de places seront créées sous la rue Jean-Jaurès (2) entre autres poches de stationnement). Nouveaux cheminements, pontons (3), terrasses (4), jeux d’eau (5), aires de sport (6), vergers (7) et sanitaires (8) compléteront l’offre. Mais il n’y en a pas que pour l’homme. « Cet espace vert doit redevenir naturel », a synthétisé Bruno Bienaimé, adjoint délégué à la nature en ville. La végétation sera ainsi densifiée en des écosystèmes différents : jardins (9), plaine humide (10), bosquets... Avec un sol perméable et un millier de nouveaux arbres. Quant à la Foire de la Saint-Jean, elle sera recentrée sur les deux clairières “événementielles” (11) amenées à accueillir les animations ponctuelles (les caravanes des forains iront à Mégacité). De quoi redonner du souffle à ce poumon vert.

Jean-Christophe Fouquet

Découvrez les visuels du projet sur amiens.fr/eJDA

 

Où iront les grilles ?

« Les grilles du parc, situées devant l’hôtel de ville jusqu’à la piétonnisation, vont de nouveau déménager », annonce Stéphane Descombes, adjoint délégué à la démocratie locale. Une consultation pour leur nouvel emplacement est prévue.

 

Une expérimentation sans voiture avenue Allende

La fermeture à la circulation de l’avenue Salvador-Allende, qui coupe le parc en deux, sera testée de juin à octobre. « Les études montrent des reports sur Mendès-France et Faidherbe, a indiqué Annie Verrier, adjointe à l’urbanisme. Mais nous allons juger en nous basant sur la réalité en période travaillée. » Dans tous les cas, la largeur de l’avenue sera divisée par deux. Car il s’agit de reconnecter les différentes parties du parc. Comme l’a fait remarquer Brigitte Fouré, « la ville évolue, c’est un être vivant ».