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Six peintures de la chambre de Louis XIV à Versailles s’admirent jusqu’au 26 février au Musée de Picardie. Un prêt exceptionnel.

Mais c’est Versailles ici ! 1 © Laurent Rousselin / Amiens Métropole

28.09.2022

JDA 1023

Le trésor est niché dans le salon Dumont, au premier étage du Musée de Picardie, et pour quelques mois seulement. Six peintures et un buste provenant de la chambre du Roi-Soleil remplacent temporairement la série des neuf chasses exotiques, bijoux des collections amiénoises, qui seront présentées dans l’exposition Louis XV, Passions d’un Roi, à Versailles dès le 18 octobre.

 

À portée du regard

« Nous avons beaucoup de chance d’accueillir ces œuvres ici », sourit Laure Dalon, qui prendra le 1er octobre la direction du Musée des Augustins à Toulouse, après cinq ans à la tête des Musées d’Amiens Métropole. Cet échange inestimable « a été mûrement réfléchi, précise Béatrice Sarrazin, conservatrice générale du patrimoine, chargée des peintures des XVIe et XVIIe siècles au Château de Versailles. L’ensemble est présenté ici pour la première fois à portée du regard ». Car dans la chambre de Louis XIV, la dernière qu’il occupa jusqu’à sa mort en 1715, ces tableaux, restaurés entre 2015 et 2020, sont habituellement accrochés à dix mètres du sol. Située au cœur de l’appartement royal, entre la galerie des glaces et la cour de marbre, cette pièce que le souverain choisit pour chambre en 1701 devient alors l’épicentre de Versailles, « à la fois chambre à coucher et chambre de parade ». Et le monarque la décore à son goût.

École caravagesque

Il retient pour orner la partie haute de la pièce cinq tableaux naturalistes de Valentin de Boulogne (1591-1632), peintre français de l’école caravagesque qui fit ses armes en Italie. Le roi porte son dévolu sur des représentations religieuses rentrées dans ses collections en 1670 : Le Denier de César et les représentations des quatre Évangélistes – Matthieu, Marc, Luc et Jean – accompagnés de leurs attributs respectifs – l’ange, le lion, le taureau et l’aigle. Le sixième tableau, Agar et l’Ange de Giovanni Lanfranco (1582-1647), s’inscrit dans « un courant plus adouci du caravagisme », poursuit Béatrice Sarrazin. Un buste en marbre blanc de Louis XIV (photo), d’Antoine Coysevox (1640-1720), « l’un des plus grands sculpteurs portraitistes de l’époque », complète cet accrochage inédit. Et éblouissant.

Coline Bergeon

 

De Versailles à Amiens : chefs-d’œuvre de la chambre du Roi-Soleil

Jusqu’au 26 février

Musée de Picardie

Mais c’est Versailles ici ! 2 © Laurent Rousselin / Amiens Métropole

© Laurent Rousselin / Amiens Métropole

 

Les rendez-vous

  • Coups de projecteur les 1er et 23 octobre, 27 novembre et 11 décembre à 14h30, 15h30 et 16h30 (inclus dans le billet d’entrée).
  • Conférences les 17 novembre, 12 janvier et 9 février à 18h30.
  • Rencontres musicales en janvier et autres surprises artistiques...

Programmation sur museedepicardie.fr