Nouvelle station d’épuration pour Sains et Saint-Fuscien
Les deux communes disposaient chacune d’une station obsolète. Amiens Métropole les remplace par un seul équipement installé à Saint-Fuscien. Mise en service début 2027.
05.11.2025
JDA 1132
« C’est un équipement peu visible pour les administrés mais ô combien important pour le développement de nos communes. » Henri-Paul Fin, le maire de Saint-Fuscien (1 500 habitants), n’avait encore jamais prononcé de discours depuis la station d’épuration de son village. C’est chose faite depuis le 27 octobre avec la pose de la première pierre du futur équipement amené à remplacer l’ancien. Cette station construite au même endroit (entre le hameau du Petit-Cagny et la route de Dury) en remplacera deux : celle de Saint-Fuscien, donc (datant de 1974), mais aussi celle de Sains-en-Amiénois (de 1978).
Pas de perturbation du service
« Ces stations vétustes ne répondaient plus aux normes actuelles. Entre autres parce qu’elles ne traitaient pas en cas de pluie : celle-ci se déversait sans traitement vers le milieu naturel », décrit Alain Gest, président d’Amiens Métropole, laquelle finance ces travaux chiffrés à 6,2 millions d’euros. Le chantier commencera début 2026 sans perturber le fonctionnement du service aux usagers. La station de Sains-en-Amiénois, conçue pour l’équivalent de 700 habitants (la commune en compte aujourd’hui 1 200), va être remplacée par une station de pompage – on parle d’un poste de transfert. Le réseau entre Sains-en-Amiénois et Saint-Fuscien est d’ailleurs déjà posé.
Adaptée au changement climatique
La nouvelle station deux-en-une, prévue pour l’équivalent de 3 500 habitants, disposera d’un bassin d’orage. « Il est déterminant de gérer les afflux d’eau qu’on aura de plus en plus avec le changement climatique », a apprécié Isabelle Matykowski, directrice de l’Agence de l’eau Artois-Picardie qui subventionne à hauteur de 1,7 million d’euros ces travaux. Les boues récupérées seront déshydratées à la station d’épuration de Longueau, elle-même inaugurée en 2019, avant d’être stockées puis épandues.
Antoine Caux