Un budget 2025 bien ajusté
Le budget supplémentaire ajuste le budget de l’année en cours d’une collectivité. Celui de 2025 était à l’ordre du jour du conseil d’Amiens Métropole du 6 novembre.
12.11.2025
JDA 1133
Dans la vie d’une collectivité, des modifications du budget sont souvent nécessaires pour ajuster les prévisions de recettes et les autorisations de dépenses au rythme de réalisation des dossiers. Le 6 novembre, un tel point était à l’ordre du jour : le budget supplémentaire. Cela « afin d'ajouter près de 4 millions de dépenses et de recettes au budget d’Amiens Métropole », a souligné Alain Gest, son président. Parmi lesquelles le remboursement par la Bibliothèque nationale de France du coût des fouilles archéologiques sur son futur site.
Une dette à la baisse
Le budget intègre également le reversement à la Ville d’Amiens des crédits de l’État au titre du plan pauvreté. Des crédits sont par ailleurs revus à la baisse, pour 11 millions d’euros, sans pour autant contrarier les projets concernés, telles les réfections du pont Jules-Barni et du Nautilus, car cette somme sera utilisée en 2026. « Notre dette a baissé de 5 % depuis 2020 alors que la collectivité n’a jamais autant investi pour le territoire : 48 millions d’euros en 2025 », a également déclaré le président d’Amiens Métropole.
Inquiétudes pour 2026
Comme l’a exprimé Alain Gest, « notre capacité d’autofinancement est préservée à un niveau élevé ». Ce qui représente un atout pour « faire face à une conjoncture budgétaire nationale difficile », a-t-il poursuivi en évoquant le budget de l’État, le projet de loi de finances 2026. S’y profilent notamment « des baisses de subventions aux collectivités qui s’additionnent au gel ou à la baisse des compensations de réformes fiscales récentes ». Donc des pertes de recettes : « Si rien n’est modifié par les parlementaires, nous recevrons 8 millions d’euros de moins de la part de l’État en 2026. Soit un quart de notre capacité d'investir. Il faut alerter les pouvoirs publics de la situation dans laquelle nous risquons de nous retrouver alors que 70 % des investissements en France émanent des collectivités territoriales ».
Ingrid Lemaire