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L’exposition Cosserat, une mémoire pour demain mêle archives et regards artistiques contemporains sur l’un des navires de notre industrie textile.

Une histoire qui s’étoffe 1 © Mairo Daoud-Banoita
Des étudiants en licence 3 métiers de la bande dessinée se sont inspirés de l’histoire de Cosserat et d’une visite de la friche pour réaliser des mini-BD.
© Mairo Daoud-Banoita

06.04.2022

JDA 1010

C’est une histoire née il y a deux siècles et qui n’en finit pas de se tisser et d’inspirer. Depuis le 4 avril, le pôle universitaire cathédrale accueille une exposition autour de l’entreprise amiénoise Cosserat, fleuron de l’industrie textile française du XIXe siècle, dont le dernier site à Montières a fermé ses portes en 2012. Sous l’impulsion de Louis Teyssedou (lire ici l’article du JDA #979), professeur au lycée Édouard-Gand qui travaille avec ses élèves sur les archives de cette manufacture de velours et de coton, la mémoire de Cosserat sort de l’ombre et se transmet dans cette exposition qui réunit lycéens, étudiants et artistes locaux.

Hommages et réflexions

« C’était un sujet beaucoup trop gros pour moi, j’ai sollicité le service culture et création de l’UPJV », sourit Louis Teyssedou, dont les photographies de la friche Cosserat, ville dans la ville, ouvrent le parcours. La richesse de ce patrimoine se conjugue ici à travers des propositions variées. La photographie y a la part belle. On y découvre le reportage de Cyrille Weiner réalisé pour Télérama en octobre dernier. Ou encore la série de clichés sur le geste ouvrier proposée par des étudiants en licence arts plastiques. L’histoire s’illustre, elle, à travers des photos d’époque mais aussi des échantillons de velours, des outils et des archives présentées par les élèves de la cité scolaire. Autour de ce fonds Cosserat, des gestes artistiques (BD, textile, installations plastiques, vidéo, chanson...) ont fleuri. Autant d’hommages et de réflexions sur l’avenir de ce site aujourd’hui en pleine reconversion (lire ici l’article du JDA #995).

Coline Bergeon

 

Cosserat, une mémoire pour demain

Jusqu’au 8 juillet


Du lundi au vendredi, de 12h à 19h, et le samedi, de 9h à 13h


Espace Camille-Claudel – 
pôle universitaire cathédrale

Entrée libre

cosserat.iszir.fr/accueil.php

 

Marquer les esprits

Un documentaire de Sébastien Bausmayer, étudiant à l’UPJV, donne la parole à Denis Rifflard et Joël Ibled (photo), anciens cadres de l’usine d’Amiens. Ainsi qu’à Samsonette Cosserat, belle-fille du dernier directeur de la filature de Saleux Jacques Cosserat, et à qui l’on doit le sauvetage in extremis d’une partie des archives de l’entreprise. Des témoignages émouvants sur cette manufacture qui, au plus fort de son activité, employait plus d’un millier d’Amiénois.

Une histoire qui s’étoffe 2 © Cyrille Weiner / Télérama

© Cyrille Weiner / Télérama

 

Un velours haute couture

Les élèves en bac pro métiers de la mode du lycée Branly ont confectionné des tenues à partir de pièces authentiques de velours Cosserat. Une cape royale a été réalisée par une étudiante à l’UFR des arts. Ces élèves se sont retrouvés pour imaginer une installation de trois hamacs en velours – trois comme les différentes catégories sociales de l’entreprise – lestés de gravats issus de l’usine de Montières, symbolisant la pause nécessaire aux ouvriers.

Une histoire qui s’étoffe 3 © Louis Teyssedou

© Louis Teyssedou