Crise sanitaire ou non, la culture est essentielle

La culture est essentielle au bien-être. Elle donne le pouvoir d’imaginer, de rêver et de vivre ensemble. Mais cette période de crise la met à rude épreuve. La fermeture des salles de spectacles, des lieux d’expositions et l’annulation des festivals plongent nombre d’artistes, de technicien.ne.s, d’intermittent.e.s du spectacle, de vacataires dans une inquiétante précarité. Beaucoup ne s’en sortent plus. Des mobilisations ont eu lieu la semaine dernière à Amiens, notamment à l’occasion de la venue de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, pour demander plus de protection de la part du Gouvernement.
Au même moment, nous apprenions qu’Amiens prévoit de candidater à un nouveau label, celui de la « Capitale européenne de la culture pour 2028 ». Annonce quelque peu étonnante alors que le budget 2021 de la métropole affiche une réduction de 132 000 euros dans ses dépenses de personnel affecté à la culture. Et que la subvention qu’elle verse chaque année au cirque Jules Verne risque d’être réduite de 420 000 euros. Cette somme étant suspendue aux résultats de deux audits en cours. Lors du conseil métropolitain, nous avons exprimé notre crainte quant à l’avenir du festival La Rue est à Amiens, organisé par le cirque. Le Président Alain Gest nous a répondu que s’il devait s’arrêter, ce ne serait pas sa volonté. Ce qui laisse tout de même planer un sérieux doute.

Ce festival, qui a participé à la renommée de notre ville, n’est pas le seul pour lequel l’avenir est incertain. Le festival Minuit avant la Nuit, organisé par la Lune des Pirates, est annulé cette année en raison de la Covid 19. Mais aura-t-il lieu les années suivantes ? Et qu’en sera-t-il pour le Festival International du Film d’Amiens ?
Ces événements sont des briques essentielles de la politique culturelle métropolitaine. Nous nous mobiliserons pour qu’ils puissent continuer de vivre et exprimons tout notre soutien aux mobilisations en cours.