La Métropole de l’inaction écologique et sociale

Après la Ville, c’est la Métropole qui a présenté sa programmation d’investissements jusqu’en 2026. Celle-ci s’apparente davantage à une liste de cadeaux de Noël  « pour se faire plaisir » qu’à un plan d’actions pour préparer l’avenir.  

On a bien cherché les investissements prévus pour atteindre l’objectif d’autonomie énergétique en 2050. La rénovation des bâtiments métropolitains, comme le passage en leds des 15 000 points lumineux, participeront aux économies d’énergie. Mais ce ne sera pas suffisant. Une production d’énergie locale est nécessaire. La Métropole préfère se dédouaner en cofinançant à la marge quelques initiatives, plutôt que de s’emparer de ce levier stratégique. 

Sur l’écologie et la biodiversité, elle prévoit des investissements à hauteur de 2.5 millions… sur une programmation d’un total de 257 millions. C’est tout juste 2 % ! Parmi ces 2.5 millions, on trouve une enveloppe de 720 000 euros « pour reconquérir la biodiversité ». Que peut-on espérer reconquérir avec cette somme ? 

On trouve également 300 000 euros pour le Projet Alimentaire Territorial qui a pour objectif de relocaliser l'agriculture et l'alimentation en soutenant l'installation d'agriculteurs, les circuits courts et les produits locaux dans les cantines. Cette somme servira à financer des études. Et après ? Aucun investissement n’est prévu pour la mise en œuvre de ce projet. 

A l’heure de la Cop 26 et des appels qui se multiplient pour rappeler l’urgence à agir pour limiter le changement climatique, Amiens Métropole compte rester à la traîne. 

Sur le logement, la collectivité assume sa volonté de ne plus financer la construction de logements locatifs sociaux, alors même que 8 000 demandes sont encore en attente. Elle aurait pourtant tout à gagner à poursuivre le financement de cet un outil qui permet de redynamiser les centre-bourgs et de favoriser le lien social.