Le grand chantier des promesses non-tenues
10.11.2025
JDA 1133
Alors que le maire d’Amiens vante un “niveau d’investissement historique” et une “dette maîtrisée”, les Amiénois constatent surtout une autre réalité, celle des écoles, des crèches, des centres sociaux qui n’ouvrent pas. Derrière les lignes budgétaires, il y a des enfants, des familles et des quartiers qui attendent, surtout que d’autres projets ne subissent pas les mêmes ralentissements...
La crèche Au bord de l’eau, annoncée depuis 8 ans, le centre social CAPS, l’école Intercampus ne sont toujours pas là. À chaque fois, la même explication revient : « équilibre budgétaire », « chantiers décalés ». Des formules technocratiques qui masquent mal la désorganisation d’un exécutif débordé par ses propres annonces. Car les faits sont têtus : quand une école attend ses murs, ce ne sont pas des « ajustements de calendrier », ce sont des classes saturées et des trajets à répétition. Quand une crèche annoncée en 2017 n’existe toujours pas, ce ne sont pas de « simples décalages » mais des familles sans solution. Ce double discours entre “investissement record” et projets repoussés, dit tout d’une municipalité plus soucieuse de sa communication que de sa situation sociale.
À force de privilégier lors des équilibrages comptables des projets totem et sans bénéfices réels pour le territoire comme le Nautipoulpe en bronze, Amiens entretient le déséquilibre social. Il faut compter plus 1 million d’€ financés pour la statue contre une coupe de 500 000 € pour l’école Intercampus ou 170 000 € pour le centre social Caps.
Tarek Baïs et Assia Nouaour
t.bais@amiens-metropole.com - as.nouaour@amiens-metropole.com