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« On est nombreux à préférer la salle au gazon »

Alors que le Coliseum accueille le troisième tournoi de la saison du championnat d’Élite de hockey en salle les 20 et 21 janvier, zoom sur la migration des hockeyeurs sur gazon vers les gymnases quand vient l’hiver. 

Le Coliseum lors du dernier tournoi de hockey en salle à Amiens en 2022. © Laurent Rousselin

16.01.2024

 

On est en 1928. La ville d’Amiens ne s’étale pas plus loin, au nord, que le quartier Saint-Pierre. C’est sur une prairie, dans l’actuel quartier Marivaux, que de jeunes Amiénois, étudiants à Lille, importent leur passion découverte dans le Nord : le hockey sur gazon. Ce sport, surnommé “le football avec des bâtons”, est alors extrêmement populaire en Belgique et aux Pays-Bas. Il l’est toujours. Pourtant, c’est en Allemagne, et bien plus tard, au début des années 1960, que la variante hivernale du hockey en salle va voir le jour. « Les Allemands ne voulaient pas abîmer leurs gazons pendant l’hiver », raconte Bruno Delavenne, figure du hockey amiénois et leader d’une génération dans les années 1980 qui glana six titres de champions de France sur gazon et sept en salle. Le Coliseum, qui accueille les 20 et 21 janvier le troisième tournoi de la saison en salle, a ainsi déjà accueilli des matchs de Coupe d’Europe. À l’époque, le gymnase s’appelait Coubertin.

Les débuts du hockey sur gazon à Amiens au nord de la ville © Collection privée

Les pionniers du hockey sur gazon jouaient sur des terrains au nord d'Amiens, avant la construction du quartier Marivaux.

Bruno Delavenne © Laurent Rousselin

Bruno Delavenne, multichampion de France avec Amiens sur gazon et en salle.

« La salle, c’est plus rapide, plus spectaculaire »

Bruno Delavenne, 200 sélections en bleu, ancien directeur technique national, confie : « Moi, j’adorais la salle. C’est plus rapide, plus technique, plus spectaculaire, plus riche en buts. On est nombreux à préférer la salle ». Parmi ceux-là : Matthieu Catonnet, 35 ans cette année et un long CV. « J’ai toujours pensé que la Fédération aurait dû miser sur la salle pour le développement de notre sport, développe Bruno Delavenne. Il y a plus de gymnases en France que de terrains en gazon synthétique. Mais la salle n’est pas une discipline olympique contrairement au gazon. Et les clubs parisiens ne sont pas friands. » Les clubs franciliens sont d’ailleurs moins dominants durant la saison en salle.

« Avec la salle, tu crées un collectif »

 

Pourtant les vertus de la salle sont légion. « C’est grâce à la salle qu’Amiens a pu s’offrir un tel palmarès dans les années 1980, affirme Bruno Delavenne. Avec la salle, tu crées un esprit de groupe, un collectif parce que tu pars trois week-ends complets. Le jeu s’en ressent aussi vu que l’on travaille plus la technique. Et la seconde partie de la saison sur gazon est toujours différente. » Parole d’expert.

Antoine Caux

L'Amiénois Nicolas Faille © Laurent Rousselin