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Sa tasse de thé ? Le ciné anglais

Teddy Devisme vient de publier un essai sur le jeune cinéma social anglais. Une façon pour cet ardent cinéphile d’étancher sa soif d’écriture née dans les salles amiénoises.

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Teddy Devisme a gagné la plus belle des cartes de fidélité : le fait d’être appelé par son prénom dans les cinémas – ici au Ciné St-Leu.
Crédit photo : Noémie Laval

20.09.2022

Quand, jeune étudiant à Amiens en DUT informatique venu du Vimeu, Teddy Devisme se plonge dans les programmations du Ciné St-Leu et du cinéma Orson-Welles, c’est pour lui une révélation : « Ah, cela peut aussi être ça, le cinéma ! ». Un « changement de perception des images » qui le fait alors bifurquer vers l’UFR des arts de l’université de Picardie Jules-Verne, d’où il ressortira avec un master sur le cinéma de guerre britannique après 1945. Choix logique : après tout, sa deuxième révélation fut la découverte de Brève rencontre (1945), de David Lean, réalisateur du Pont de la rivière Kwaï (1957). C’était en 2014, au Festival international du film d’Amiens (Fifam), dont il est devenu un assidu.

 

Depuis, cette anglo-cinéphilie ne l’a pas quitté.

À 32 ans, l’Amiénois continue d’écumer les trois cinémas de la ville, éclectique et curieux : « Vu tout ce qu’il sort, il faut enchaîner », sourit celui qui prête sa plume depuis plusieurs années à des sites spécialisés (onlike.net, fuckingcinephiles.blogspot.com). Découvrir, analyser, partager : ce besoin d’écrire l’amène à défricher de nouveaux terrains, notamment de l’autre côté de la Manche. Sans négliger les films populaires, l’actualité et les classiques.

D’où un premier ouvrage, sorti cet été, consacré à une zone blanche de l’analyse filmique en France : le cinéma social britannique contemporain, depuis 2009 et Fish Tank d’Andrea Arnold. Des films comme Weekend (Andrew Haigh, 2011), Pride (Matthew Warchus, 2014), Seule la terre (Francis Lee, 2017) ou L’Envolée (Eva Riley, 2019) sont mis en perspective avec la figure tutélaire, Ken Loach.

 

À l’analyse sociale systémique par le biais d’un protagoniste succéderaient ainsi des portraits plus sensibles, des élans plus divers, des interrogations plus intimes. Quitte à délaisser le politique au profit du poétique ? Voilà l’une des questions que soulève Nouvelle voix du cinéma social britannique (2009-2021). Et qui donne envie de se plonger dans les films pour y répondre.

 

En attendant le prochain livre du so British Teddy Devisme.

 

Jean-Christophe Fouquet

Nouvelle voix du cinéma social britannique (2009-2021)
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