(re)découvrir Notre Dame d'Amiens #34

Saviez-vous que les soldats de l’empire britannique ont largement contribué à populariser un élément de la cathédrale d’Amiens, en adressant à leurs familles des milliers de cartes postales et d’autres objets le représentant pendant la Première Guerre mondiale ? Il s’agit de la sculpture de l’Ange pleureur. Considéré comme un emblème de la cathédrale, cette œuvre bénéficie, depuis la guerre 1914-1918, d’une renommée mondiale. Créé en 1636 par Nicolas Blasset, un sculpteur amiénois qui a œuvré à la cathédrale Notre-Dame entre 1630 et 1659, l’Ange pleureur fait partie du mausolée du chanoine Lucas. Le chérubin, dont les traits du visage légèrement incliné montrent qu’il semble terrassé par le chagrin, est assis. Son corps prend appui, d’une part sur un crâne, symbole de la mort, d’autre part sur un sablier, représentant le temps qui passe et la brièveté de la vie. Il est déposé en 1916 pour éviter qu’il ne soit abîmé durant le conflit : un moulage de plâtre le remplace. Mais la cathédrale n’est pas l’unique endroit où vous pourrez apercevoir une copie de cet ange pleureur à Amiens : il orne le Monument des illustrations picardes réalisé par Gédéon de Forceville en 1874, ainsi que plusieurs sépultures du cimetière de la Madeleine.

11Z362, Archives municipales et communautaires d’Amiens (fonds Duvanel) : Tombeau du chanoine Guillain Lucas, avec une copie de l'Ange pleureur, 1914-1918.