Amiens accueille l’Europe
25 tables rondes, 90 intervenants, 500 participants : Amiens Métropole organise des Assises européennes de l’éducation artistique et culturelle du 8 au 10 octobre.

Six classes des écoles Georges-Quarante et Émile-Lesot B en bénéficient pendant trois ans, du CE2 au CM2.
01.10.2025
JDA 1129
Alors que les dépôts de dossiers au Dips (Dispositif d’initiation, de pratique et de sensibilisation) pour l’année scolaire 2025-2026 viennent de s’achever, Amiens Métropole invite l’Europe de l’éducation artistique et culturelle (EAC) à échanger pendant trois jours, du 8 au 10 octobre, sur cette approche éducative qui aide les élèves « à devenir des citoyens, à prendre confiance en eux, à se construire, à s’écouter et à écouter les autres, parfois à trouver leur vocation », résume Pierre Savreux, le vice-président d’Amiens Métropole délégué à la culture. Tout enfant métropolitain bénéficie d’un parcours EAC dans sa scolarité. Sans distinction socioculturelle. Ce volontarisme, le territoire amiénois le pratique depuis longtemps, entre l’initiative de l’instituteur Pierre Duquet à Creuse après-guerre (voir l'article du JDA #1127), celle de Maurice Choquet à Allonville ou encore la tenue à Amiens en 1968 d’un colloque en faveur d’une “école nouvelle”. Puis, en 1993, Amiens est devenu la première ville à signer un Cléa (Contrat local d’éducation artistique) avec l’État et la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).
Labellisé EAC
En 2000, suite à la création de la communauté d’agglomération Amiens Métropole, ce travail a été élargi à toute la collectivité. Il n’a jamais cessé depuis, grâce à un dense tissu d’acteurs culturels, éducatifs, associatifs et institutionnels, dont des structures comme le Conservatoire, l’Ésad, le Cirque, la Maison du théâtre ou Le Safran. Jusqu’à obtenir le label 100 % EAC pour la période 2023-2028, décerné par les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale, dans la foulée du Contrat métropolitain pour la généralisation de l’EAC et sa poursuite tout au long de la vie. Car l’EAC ne s’arrête pas aux sorties des écoles : elle dialogue avec toute la population, jusqu’aux maisons de retraite. « Notre territoire est pionnier, le savoir-faire est là, nous avions donc toute légitimité d’initier ces assises européennes », souligne Alain Gest, le président d’Amiens Métropole.
Réfléchir en grand
Une proposition soutenue par la Drac et la Région et accueillie avec enthousiasme : « On est complet, reprend Pierre Savreux. On s’attendait à un succès, mais pas à ce point ! ». Parmi les 500 participants (institutionnels, chercheurs, associations, médiateurs) à ce colloque ponctué de spectacles et de visites, beaucoup viennent de l’étranger : Belgique, Espagne, Royaume-Uni, Finlande L’occasion pour eux de découvrir des piliers de l’EAC locale : On a marché sur la bulle, le Ciap, le Jardin archéologique, Amiens, Métropole d’art et d’histoire ou l’Acap. Et de phosphorer à l’avenir de l’EAC à l’échelle européenne.
Jean-Christophe Fouquet
L’EAC, pour quoi faire ?
|

À l’école de Maurice Choquet Du 9 octobre au 22 décembre, à la Maison de la culture |

Un travail réalisé lors de la résidence de Joseph Gallix, en 2024.