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L’artiste Lise Terdjman s’est plongée dans la vie et l’œuvre de Louise Larivière pour percer le mystère de la discrète épouse d’Albert Maignan. Visite commentée le 29 novembre.

De Louise à Lise, au fil de l’art  © Archives Musée de Picardie - Adrina Kabashi
À gauche, Louise Larivière dans son jardin, à Saint-Prix. À droite, Lise Terdjman dans son atelier.

26.11.2025

JDA 1135

Complément essentiel à l’exposition du Musée de Picardie sur Albert Maignan (1845-1908), Très chère Louise est le fruit d’une résidence de Lise Terdjman, sollicitée par la commissaire et conservatrice Maya Derrien. « Je savais que cette artiste et enseignante, ancienne guide conférencière, par exemple à l’Opéra-Comique décoré par Maignan, était très versée dans les archives et les musées », explique Maya Derrien. Elle a donc confié à Lise Terdjman la mission de percer le mystère de l’épouse Maignan : Louise Larivière (1854-1947), fille d’un peintre installé. L'artiste s’est pour cela plongée dans les documents, notamment épistolaires.

Un legs à transmettre

À la mort de son mari, c’est à Louise qu’est revenu l’usufruit du legs destiné au Musée de Picardie. Un lieu choisi « suite à l’accueil enthousiaste reçu par ses Voix du tocsin, tableau que l’État avait acquis et déposé à Amiens, situe Maya Derrien. Louise s’est donc acharnée, avec le directeur du Musée de l'époque Albert Roze, à construire un lieu pour ce legs ». Ce sera le pavillon Maignan, inauguré en 1929 et devenu hall d’entrée du Musée depuis sa réouverture en 2020. Il accueille des œuvres pour la première fois dans cette nouvelle vie. Celles de Lise Terdjman, donc : un ensemble mural de reproductions de pièces archéologiques, de dessins originaux et d’une énigmatique phrase, “Tempestes, bourrasques, tourmentes, par vertus sont faites clémentes”. Cette phrase vient du Coffret des tempestes (1902), l’une des trois broderies retrouvées (et ici exposées) de Louise Larivière, dont l’œuvre reste quasi inconnue.

 

Un art à découvrir

Parmi les multiples dessins, portraits et photos d’elle, une peinture la montre d’ailleurs en train de broder. Lise Terdjman remonte le fil de cette fibre artistique par ses créations contemporaines en pastels et encres. Enfin, deux pièces sur la gestion du legs – l’une vidéo, l’autre sonore – complètent le voyage pluridisciplinaire de Lise, la chercheuse d’aujourd’hui, vers Louise, la passeuse d’hier, née à une époque où les femmes n’avaient pas accès à l’École des beaux-arts.

Jean-Christophe Fouquet

 

Très chère Louise

Jusqu’au 4 janvier au Musée de Picardie

Visite commentée de Lise Terdjman le 29 novembre à 14h

Réservation : amiens-tourisme.com/resa-musee