Moins de poubelles = un parc plus propre
1 % des emballages finissent dans l’espace public. Pour endiguer le phénomène, le parc Saint-Pierre est devenu un parc “zéro déchet”. C’est-à-dire, paradoxalement, zéro poubelle.
25.06.2025
JDA 1122
L’équation ne semble pas évidente a priori. Pourtant, le maire d’Amiens Hubert de Jenlis, appuyé par Laurent Dalibon, le directeur régional de Citeo, l’affirme : « Moins de poubelles, cela veut dire moins de déchets. Car quand une poubelle est pleine, les déchets débordent, les gens en déposent à ses pieds, et c’est là qu’ils s’envolent dans la nature ». Il ne s’agit pas tant d’incivilités que de mauvais réflexes, donc. « Une poubelle peut vite se remplir, voilà pourquoi on en voit de moins en moins, notamment sur les plages », souligne Laurent Dalibon, dont l’éco-organisme accompagne la Ville dans son Plan de lutte contre les déchets abandonnés. « Un soutien de 570 000 € par an jusqu’en 2029 pour des solutions concrètes et efficaces », remercie le maire d’Amiens.
Cinq points d’apport volontaire aux sorties du parc
Le parc Saint-Pierre zéro déchet est l’une de ces solutions. Exit ses quelque 80 corbeilles disgracieuses. Celles n’étant pas encore supprimées sont désormais recouvertes d’un affichage explicatif pour orienter le public vers les cinq points d’apport volontaire (à trois bennes) situés aux sorties du parc. Une mesure de « pédagogie et de responsabilisation du citoyen », résume Jean-Christophe Loric, l’adjoint au maire délégué au secteur Nord, qui rappelle l’arrivée d’un écogarde au parc en février dernier (lire ici l'article du JDA #1115). Un agent « déjà très bien identifié par la population ». Entre sa présence, les travaux de rénovation et l’absence de poubelles, le parc Saint-Pierre opère sa mue. Sans chirurgie plastique.
Jean-Christophe Fouquet