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Trente ans que l’artothèque d’Amiens Métropole constitue son fonds d’œuvres contemporaines à emprunter. Un bel anniversaire qui donne l’occasion de rappeler sa richesse et son fonctionnement.

1 > Aude Berton – Le Retour à la Maison, 2020 © D. R.

02.05.2023

Plus d’un millier d’œuvres des années 60 à nos jours, numérotées et signées. Ces estampes originales, lithographies, gravures, sérigraphies ou photos à tirage limité, acquises depuis 1993 par l’artothèque d’Amiens Métropole, permettent de faire découvrir l’art contemporain (plus de 425 artistes sont répertoriés) à un large public. Et comme on emprunte un livre, les habitants (mais aussi les collectivités) peuvent se servir gratuitement dans cette impressionnante collection et décorer ainsi les murs de leur domicile ou de leur bureau pendant huit semaines. Et ça fait déjà trente ans que ça dure ! Pour célébrer cet anniversaire, trente œuvres emblématiques sont exposées à la bibliothèque Louis-Aragon jusqu’au 27 mai, signées de pointures telles que Robert Combas, Sol LeWitt, Pierre Soulagesou Victor Vasarely.

Artistes internationaux et amiénois

« Les gens méconnaissent encore ce service, estime Anne-Laure Mignot, la responsable de l’artothèque. Mais je l’espère de moins en moins. » En 2019, grâce à l’acquisition de nombreuses œuvres de street art et d’art contemporain en lien avec le festival IC.ON.IC, l’artothèque a pu élargir son public tout en répondant à ses habitués « déjà sensibles à l’art, avec une éducation visuelle et l’envie d’accrocher des tableaux de qualité sur leurs murs ». Parmi les artistes les plus courus de la collection : Obey, Miss Tic, Monsieur Chat, JonOne… Mais aussi des Amiénois parmi lesquels Ludo Leleu, Arnaud Lesage, Gabriel Folli, François Glineur et Aude Berton. « Le public apprécie aussi l’abstraction et les couleurs de Jan Voss, les choses marrantes comme celles d’Alain Séchas dont il connaît le Triplechaton à l’entrée du Safran ou les œuvres à messages telles que Tout va bien, le triptyque d’Antoni Muntadas qui fait écho à l’actualité. »

 

Aiguiser le regard

L’ouverture en septembre 2021 de la galerie Totem, place Notre-Dame, a également permis à l’artothèque d’accroître sa fréquentation, notamment depuis son exposition organisée au printemps 2022. « Après être passés par cette galerie, des visiteurs sont directement venus ici pour découvrir l’artothèque, et éventuellement emprunter, remarque Anne-Laure Mignot. La collection s’avère un tremplin pour aiguiser son regard et aller vers des œuvres peut-être plus complexes. Mais que certains viennent ici juste pour regarder, est déjà une réussite. » Le déménagement de l’artothèque – tout en conservant une antenne rue de la République – dans la future Pic (Plateforme des images et de la création) à Gare-la-Vallée lui permettrait d’avoir pour voisin le Fonds régional d’art contemporain : « Nos collections comptent 150 artistes communs, se complètent et se parlent », souligne la responsable. L’artothèque est au fond un petit musée en soi.

Ingrid Lemaire

Photos

Trente ans d’art contemporain en trente œuvres emblématiques

Jusqu’au 27 mai, à la bibliothèque Louis-Aragon (50, rue de la République)

Visite guidée le 27 mai, à 16h 

Informations, renseignements et modalités de prêt : https://bibliotheques.amiens.fr/Default/artotheque.aspx

 

La galerie Rêve lucide s’y prête aussi

Louer pour trois mois des œuvres de street art parmi un catalogue en devenir permanent : c’est la nouvelle offre de la galerie Rêve lucide, à Saint-Leu (https://www.amiens.fr/Liens-utiles/JDA/Les-plus-du-JDA/articles/Une-vitrine-amienoise-pour-le-street-art), qui s’occupe même du transport et de l’accrochage. Pour les artistes amiénois Juan Spray et Kwes, qui gèrent ce lieu hybride où ils ont leur atelier et ouvert un espace d’exposition, le but est de « promouvoir les artistes et faire entrer le street art chez soi ou au bureauPour ceux qui n’ont pas le temps de courir les expos, c’est un bon moyen d’apprécier les œuvres ». Des prints, sérigraphies et digigraphies de Pierre XZXZ, Takir, Kwes et Juan Spray sont déjà à la location. Et chaque mois, la galerie organise des expositions durant lesquelles les amateurs peuvent acquérir des œuvres. À découvrir jusqu’au 15 mai, Hybridisme & Ligatures réunissant celles de Xkuz.

 

Galerie Rêve lucide 

18, rue des Majots

@galerierevelucide (Instagram)

https://www.facebook.com/galerierevelucide

Photos