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La Compagnie du Berger fête ses 30 ans et donne vie au Ruy Blas de Victor Hugo. Une pièce sur le désir d’ascension sociale dans l’Espagne du XVIIe siècle.

La star, c’est Victor Hugo ! © Noémie Laval

09.05.2023

Après Britannicus de Racine, succès public et critique éligible aux Molières 2023, la Compagnie du Berger revient avec Ruy Blas, autre pièce de grande ampleur écrite en alexandrins. L’intrigue se noue autour de don Salluste de Bazan, qui, exilé par la reine, fomente sa vengeance en manipulant son laquais, Ruy Blas, qu’il introduit à la cour. Le jeune orphelin rêve de s’extirper de sa condition. On assiste à son ascension, puis à sa chute. Sur scène et en coulisses : 20 techniciens, musiciens et comédiens, dont Rémi Pous, dix-huit ans de collaboration avec la compagnie amiénoise : « On y revient pour la qualité des spectacles. Les costumes, les maquillages et les effets sont toujours ciselés, apprécie celui qui incarne don César. Mais aussi pour l’esprit de troupe. Avec le temps, les amitiés se nouent et le plaisir à inventer ensemble est énorme ».

La star, c’est Victor Hugo ! © Noémie Laval

Première à la MCA

Ce qui plaît à Olivier Mellor, le fondateur de la compagnie et son metteur en scène, c’est « invoquer les grands auteurs et voir le public venir écouter des textes du patrimoine ». Associé depuis trois ans au Centre culturel Jacques-Tati, il met en avant les actions menées dans le quartier Pierre-Rollin avec les habitants et les jeunes, qui découvrent comment se fabrique une pièce. « Cette humanité commune permet de redire aux gens qu’Hugo écrivait pour eux. La star, c’est Victor Hugo ! », lance Olivier Mellor, qui a créé la Compagnie du Berger il y a trente ans déjà. « À 20 ans, je n’avais pas de projet. J’ai arrêté le hockey sur glace après une blessure et retrouvé dans le théâtre le travail d’équipe et l’effort physique. L’envie est la même qu’au début, simplement aujourd’hui nous avons plus de temps et de moyens. » Les “bergers” joueront pour la première fois dans le grand théâtre de la Maison de la culture et sa jauge impressionnante de 1 000 places. Tati et la Comédie de Picardie s’associent à cette 39e création. « C’est une fierté et une joie de réunir ces trois partenaires autour d’un projet populaire qui s’adresse à tous. »

Soif de créativité

 

Mettre le théâtre classique au goût du jour, c’est l’ambition que remplit la compagnie trentenaire. Même si « la musique et les gags qu’on ajoute ne font que souligner le propos », note Olivier Mellor. « Le texte est central, il sert de prétexte à tout le reste, rejoint la comédienne Marie-Laure Desbordes. Je me reconnais dans l’idée de théâtre musical et de spectacle total. » Tout comme Séverin Jeanniard, alias Toskano, dans la troupe depuis plus de vingt ans : « Musique, régie, son, scénographie, comédie : il n’y a qu’ici que je peux utiliser toutes mes casquettes et partager mes savoir-faire ». Les six semaines de répétitions pour Ruy Blas ne font pas exception à cette soif de créativité. « Quand on démarre, on ne sait pas ce qu’on va faire. On va sur le plateau et on s’amuse », déclare Olivier Mellor. « Il y a toujours la conscience de créer quelque chose de grand », intervient le comédien François Decayeux. Verdict fin mai, aboutissement de trois ans de gestation pour que naisse ce spectacle.

Candice Cazé

La star, c’est Victor Hugo ! © Noémie Laval

La star, c’est Victor Hugo ! © Noémie Laval

Ruy Blas, le 23 mai, à 19h30, le 24, à 20h30 et le 25, à 14h30, à la Maison de la culture – 03 22 97 79 77

maisondelaculture-amiens.com