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Le Cirque Jules-Verne d’Amiens débute sa saison en danse et en musique le 16 septembre

Le Cirque Jules-Verne entame sa nouvelle saison avec un bal populaire le 16 septembre. Présentation par Yannick Javaudin, directeur des lieux.

Yannick Javaudin au Cirque Jules-Verne (Laurent Rousselin) © Laurent Rousselin
Le Cirque attaque la première saison signée Yannick Javaudin

12.09.2023

Qu’avez-vous prévu pour l’ouverture le 16 septembre ?

Nous avons voulu attaquer de façon dynamique, pendant les Journées européennes du patrimoine, en inaugurant l’année en musique et en danse avec le BalTalk’Show de la compagnie du Tire-Laine (20h30, ndlr) après la présentation de saison (à 19h, ndlr). C’est une grande première, un essuyage de plâtre pour faire du cirque une piste de danse dans une ambiance de bal populaire. On est là pour faire la fête ! Nous inaugurerons d’ailleurs le bar.

 

Il y aura un bar ?

Oui, désormais lors de certains spectacles, nous pourrons faire débit de boissons ! On va tester cela le 16, avec une brasserie locale, Le Bosquet (à Doullens, ndlr), et du vin. Pour que ce soit encore plus chaleureux, que les gens se sentent bien au Cirque.

Comment avez-vous créé cette saison ?

Quand je suis arrivé en décembre 2022, ma candidature était basée sur un projet artistique. Pour mettre notre activité au service des créateurs, car j’ai été artiste de cirque pendant vingt ans. Je connais les difficultés, les contraintes. C’est donc une saison qui me ressemble, composée avec la directrice des projets cirque, Djia Tighersine. J’ai aussi voulu monter une saison paritaire : la moitié des spectacles sont portés par des femmes.  

 

Pascaline Hervéet est votre première “acolyte”. Pouvez-vous présenter le concept ?

Pour les trois prochaines saisons, nous aurons trois “acolytes”, une par saison. Elles sont d’âges différents, possèdent une vraie vision humaniste des cirques et sont militantes dans leur façon de faire évoluer l’écriture de cirque. En parlant de société, de genre, d’intégration, de féminisme. Le cirque contemporain a une soixantaine d’années. Nous sommes arrivés à une sorte de “tradition du cirque moderne”, si l’on peut dire. Pascaline Hervéet, notre première acolyte, a vécu cela, elle est la fille du directeur du Cirque du Dr. Paradi. Elle est aussi chanteuse du groupe Les Elles, qui est passé à La Lune des pirates en 1998, on s’en souvient encore ! Sa pièce Les Petits Bonnets évoque un atelier de couture, les luttes sociales. C’est une autrice, vraiment.

 

L'acolyte Pascaline Hervéet et le cirque du Dr. Paradi © Jean-Pierre Estournet

 

Chaque acolyte est avec vous pendant un an ?

Chacune a son année, au cours de laquelle elle vient au Cirque pour une demi-douzaine d’événements plus ou moins longs, s’investit dans l’école du cirque et dans les actions culturelles auprès des scolaires. Mais toutes nous accompagnent pendant trois ans, de près ou de loin. De Pascaline Hervéet, qui sera avec nous le 16 septembre à la présentation de saison, nous aurons pour La Nuit du cirque des 17 et 18 novembre un cabaret éphémère Les Elles. C’est une chance exceptionnelle, d’autant plus que lors de la soirée du 18 nous fêterons les 20 ans du nouveau Cirque Jules-Verne.

 

Que prévoyez-vous d’autre pour ces 20 ans ?

Ce soir-là, nous allons à nouveau transformer le Cirque en piste de danse, comme pour la fête d’ouverture, avec le cabaret éphémère et une soirée DJ. En plus, on inaugurera le nouveau hall, dont les travaux seront terminés.

 

Pourquoi un nouveau hall ?

Nous voulions le mettre en valeur, avoir la possibilité de le transformer. Pour avoir de la flexibilité, du mobilier amovible, adaptable à toutes les situations. Nous avons pour cela travaillé avec l’association La Kourte Échelle. Inversement, nous avons commandé une fresque pérenne, un peu rétrofuturiste, avec du Jules Verne dedans, à l’association Curb. Clément Laurentin, artiste plasticien, a été sélectionné pour sa réalisation.

 

Cette saison sera aussi musicale ?

Le Cirque a une grande histoire avec la musique. Alors nous misons également sur les concerts, par exemple La Caravane Passe le 14 octobre. C’est ce que j’appelle le “Grand écart”. De la fête, du bon son, et du cirque. Nous voulons que les gens qui viennent pour la musique se retrouvent au contact d’expressions circassiennes. Nous aurons un autre rendez-vous de ce type en fin de saison (le 1er juin, ndlr) : des chanteurs transformistes qui reprennent du Bashung ! Toute une mise en scène avec les codes du cabaret transgenre.

 

La Caravane Passe à Amiens le 14 octobre © Tijiana Pakic

 

 

Vous vous penchez sur la question du genre ?

Oui, un temps fort Genre de cirque est d’ailleurs prévu en mars, avec la Maison du théâtre. Le Cirque présentera deux spectacles, dont un participatif (le 12 mars, ndlr), pour évoquer la représentation du genre via l’artiste de cirque, qui a souvent un corps hors-normes. Cela fait partie des nouveautés de la saison, avec l’“Attraction Avant”.

 

Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit de scènes ouvertes avant certains spectacles, pour que de jeunes artistes, par exemple ceux de l’école, ou encore une artiste burlesque déjà vue à La Briqueterie, puissent se frotter au public du Cirque.

 

Vous misez donc sur la découverte, l’ouverture du public ?

Et aussi sur l’ouverture vers l’extérieur, avec le retour du chapiteau à Amiens nord, à Couperin. Et sur la variété des formes. Cette saison marque d’ailleurs le retour du cheval dans le Cirque. Mais il y aura aussi d’autres formes hybrides : du cirque couplé à de la danse, du jonglage, du théâtre, de la manipulation d’objets… Et même de la magie. Ce n’est pas souvent !

 

Des espoirs pour cette saison ?

Je veux que le bouche-à-oreille se développe, qu’on sache qu’il se passe de belles choses au Cirque. Et j’espère atteindre, voire dépasser, les quelque 9 000 entrées de l’année dernière. C’est une saison où l’on teste des idées. Après mon année 0, c’est mon année 1. Avec une équipe très motivée et expérimentée, que je tiens à saluer. Car je ne suis propriétaire que de mon projet. Pas des lieux, ni de l’équipe, ni du public.

Propos recueillis par Jean-Christophe Fouquet

 

Présentation de saison du Cirque Jules-Verne

Le 16 septembre, à 19h

Suivie d’un bal populaire, à 20h30

Entrée libre, bar sur place

Tout le programme : cirquejulesverne.fr