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À travers Déjà vu, son premier opus, le jeune rappeur amiénois Mdi se livre en vers et à mots découverts. 

Mdi, (auto)fiction © Océane Rodrigues

21.03.2023

Cela faisait un an que Medhi Bedrouni peaufinait son projet d’album, un douze titres chapitré et ponctué d’interludes. Sous l’alias Mdi, il revit du haut de ses 20 ans et à travers l’histoire d’un personnage de fiction des souvenirs qui ont forgé ce qu’il est devenu. « C’est comme une sorte d’ecmnésie qui titre d’ailleurs l’un des morceaux », décrit le jeune Amiénois. L’émouvant Personne dans lequel, accompagné d’un piano, il révèle la disparition de sa mère et l’absence de son père, suggère une fragilité et un cœur triste que les mots tentent de panser.

Jazz et club rap

Cet ancien élève diplômé du lycée La Hotoie, adepte de jazz, tente de se frayer un chemin dans la musique avant sans doute de « retrouver celui des études ». Membre du trio amiénois SLM qui a sorti Sadness Love Money en décembre dernier sur les plateformes de streaming, Mdi se raconte ici en solo et dévoile à travers Déjà vu, « [son] expérience et [sa]vision des choses de manière globale. » Sous un foulard doublé d’une capuche qui dissimule presque son visage encore juvénile, Mdi se remémore le travail accompli depuis « le club rap et les sessions de slam au collège Amiral-Lejeune que Denis, le surveillant d’alors, avait mis en place. C’est aussi grâce à lui que Déjà vu existe ».

Mdi, (auto)fiction 2 © Océane Rodrigue

Une histoire comme concept

« J’ai pensé le projet et enregistré quelques morceaux début 2022. J’ai écrit et suggéré des mélodies. C’est Arthur, un ami musicien qui travaille à La Fabrique (collectif et studio d’enregistrement amiénois, ndlr), qui compose. Je ne voulais pas faire de la musique pour faire de la musique, mais proposer un concept autour d’une histoire, donner vie à un personnage à la fois fictif et projection de moi-même. » Comme pour s’exprimer plus librement, se connecter à ses propres souvenirs et plonger dans un monde sous l’angle d’une fiction chronologique. Via notamment un casque de réalité virtuelle que l’on découvre dans le clip Personne tourné en partie à Rêve lucide, la nouvelle galerie de street art nichée à Saint-Leu.

Bande de potes

« J’ai été beaucoup aidé et soutenu ne serait-ce que par Féfé à la réalisation des clips et à la direction artistique du projet dans son ensemble. Tout faire seul n’est pas simple. » Océane, Zoé, Alex, Ilyes, Beny, Denis… la bande de potes n’est jamais très loin. « J’écoute les avis et retours de mon entourage. C’est sincère. Se remettre en question seul est difficile. La critique est ce qui fait grandir et ce qui permet le recul nécessaire. »

Au micro de Radio Campus

De ce projet a émergé un dessein plus ambitieux et collectif avec La Fabrique. Deux créations parallèles réalisées par deux autres comparses devraient se rejoindre et aboutir d’ici la fin de l’année à un projet commun scénarisé. « Le but n’est pas de réussir chacun dans son coin mais d’y parvenir ensemble, notamment avec SLM qui continue d’exister. » En attendant, Déjà vu a été repéré par l’équipe de Radio Campus qui lui a consacré une petite sessionfreestyle et une interview le 18 mars (à retrouver en podcast en lien ci-dessous). Mdi attirera sans doute ses premiers fans le 24 mars à l’Underdog Café (rue Saint-Leu) avant de multiplier les sessions live et de voir plus grand. Stay tuned, comme on dit.

 
Ingrid Lemaire

Photos

youtube.com/@Mdi_Slm 

instagram.com/mdi_slm/ 

Crédit photos : ©Océane Rodrigues