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Détail du Puy de 1520 © Irwin Leullier-Musée de Picardie

Puy de 1520
"Palme eslute du Sauveur pour victoire"

Puy 1520 © Irwin Leullier-Musée de Picardie

 

Puy de 1520 

Palme eslute du Sauveur pour victoire

Maître d’Amiens ?

1521

Huile sur bois transposée sur bois, cadre en chêne sculpté, traces de polychromie
Panneau : H. 180 cm ; l. 100,5 cm
Cadre : H. 383 cm ; l. 147 cm ; P. 33 cm
Inv. M.P.2004.17.306
Dépôt de l’État au Musée de Picardie, 1908 ; transfert de propriété, 2004

Puy de 1520 © C2RMF-Thomas Clot

Offert à la confrérie Notre-Dame du Puy par Nicolas Le Caron, greffier au bailliage d’Amiens l’année où il en fut maître, le Puy de 1520 est communément appelé la Vierge au palmier. Sa composition s’organise autour de cet arbre partageant l’oeuvre verticalement. Dans son axe se tient une Vierge debout, portant le Christ qui tend sa main droite en posture d’offrande, comme l’arbre porte ses fruits. 

Détail du Puy de 1520 © Irwin Leullier-Musée de Picardie

De part et d’autre de la Vierge, on reconnaît un évêque et un cardinal, entourés de personnages contemporains. Derrière eux se trouvent des saints, reconnaissables à leurs attributs spécifiques (Pierre porte les clefs, Paul l’épée, Laurent le gril, Jean-Baptiste l’agneau…). Tous tiennent également la palme symbole de leur martyre et de leur élection divine. Le Puy de 1520 illustre le juste combat qui vaut aux témoins du Christ d’être élus par Dieu pour siéger à ses côtés après la mort. La Vierge est assimilée au palmier dont les rameaux sont distribués aux martyrs par le Christ comme témoins de leur foi. 

L’arrière-plan du panneau est occupé par des scènes de bataille mêlant charge de cavalerie, combat au corps à corps et assaut d’un château ; la palme y symbolise la victoire des armes. Un paysage montagneux traversé par un cours d’eau ouvre l’espace. À sa droite, on reconnaît la cathédrale d’Amiens dominant les toits d’une ville ceinte d’une muraille. Le peintre oscille entre précision dans la description de l’édifice et composition d’un paysage imaginaire caractéristique de la tradition nordique ; son style est très proche de celui du Maître d’Amiens, auteur du Puy de 1518. Le registre inférieur est occupé par les portraits du maître de la confrérie et de son épouse en prière, entourés de leurs familiers. 

Le cadre a perdu sa polychromie et les statuettes qui l’ornaient, mais son décor de fins pinacles montre toute la virtuosité des sculpteurs œuvrant à Amiens dans le premier quart du XVIe siècle. Sa monumentalité démontre l’importance et le raffinement auxquels était alors parvenue la commande artistique de la confrérie. F.S.

 

On en parle... 

L'émission Des Racines et Des Ailes, diffusée le 1er avril 2020 (à 3 minutes environ). 

Puys de 1520 en restauration au C2RMF septembre 2017 © G.Gillmann-Musée de Picardie

Puys de 1520 en restauration au C2RMF septembre 2017

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L’histoire la plus rocambolesque : Les cadres des Puys d’Amiens

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