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Hugo Salmson, La petite Suédoise, vers 1883  © Marc Jeanneteau - Musée de Picardie

Hugo Frederick Salmson, "La Petite Suédoise"

Hugo Salmson, La petite Suédoise, vers 1883  © Marc Jeanneteau - Musée de Picardie

Hugo Frederick Salmson (Stockholm, 1843 - Lund, 1894)

La Petite Suédoise

Vers 1883

Huile sur toile
H. 58 cm ; l. 46,7 cm
Inv. M.P.P.248
Achat de la commission du musée, 1884

 

Né au sein d’une famille d’artistes suédois, Hugo Frederick Salmson entre naturellement à l’École des beaux-arts de Stockholm en 1862. À l’instar de nombreux artistes nordiques désireux de compléter leur formation hors d’un académisme consacrant encore la suprématie de la peinture d’histoire sur les autres genres, Salmson profite d’une bourse de voyage en 1867 pour s’installer à Paris. Élève de Pierre-Charles Comte, il expose régulièrement au Salon dès 1870, mais c’est à partir de 1878 que son travail est vraiment remarqué. Suivant la voie tracée par Jules Bastien-Lepage et Jules Breton, il se tourne alors vers la peinture naturaliste. Adepte de la peinture de plein air, Hugo Salmson s’inspire principalement de paysages et de scènes rurales de Picardie ou de Suède tout en accordant une large place au thème de l’enfance.

La Petite Suédoise doit beaucoup à Fleur du chemin (La Petite Bergère) de Bastien-Lepage qui, en 1882, représente une jeune bergère aux vêtements élimés, le regard vague, tenant un bâton derrière le dos. Toutefois, se démarquant ainsi du naturalisme social de son éminent modèle, Salmson choisit, suivant une vision quelque peu idéalisée de la réalité, de figurer en un cadrage serré une fillette à mi-corps, les joues rosies par la vie au grand air et le regard franc, portant un chemisier à la blancheur éclatante et une tenue aux couleurs chatoyantes.

Présenté à l’exposition des Amis des Arts du département de la Somme de 1884, ce tableau est acheté par la commission du musée. La même année, à l’issue du Salon, l’État acquiert À la barrière de Dalby, à Skane (Suède) pour les galeries du musée du Luxembourg, reléguant alors Une première communion en Picardie (1882) dans les réserves. Salmson sollicite alors le directeur des Beaux-Arts du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, le priant d’envoyer ce tableau au musée d’Amiens. Même si sa toile est finalement attribuée au musée du Louvre, le souhait de l’artiste de voir déposé à Amiens un autre de ses tableaux sera exaucé lorsque Une arrestation dans un village de Picardie (Salon de 1879) rejoindra La Petite Suédoise en 1896.

C.R.