L'Hôtel des Postes d'Amiens

Selon l’historienne locale Paule Roy, au XVIIIe siècle, un directeur des postes d’Amiens aurait fait installer dans sa maison située place du Marché au Fil (actuelle place au Fil), une boite aux lettres destinée à recevoir les courriers des Amiénois du quartier, en raison de l’éloignement du bureau de poste de l’époque. Au gré des décennies, des bureaux de poste ouvrent et ferment leurs portes à plusieurs endroits de la Ville, comme dans la rue de la République ou la rue Duméril par exemple.

Le 18 juillet 1881, Alphonse Fiquet, maire d’Amiens signe une convention avec Adolphe Cochery, Ministre des Postes et des Télécommunications, en vue de la construction d’un bâtiment permettant la réunion du service des Postes et celui des Télégraphes. Des dispositions sont prises quant à la réalisation de cet Hôtel des Postes. La ville d’Amiens s’engage à construire et financer cet établissement, qui doit ensuite être loué par l’Etat durant 50 années. Au terme du bail de 50 ans, il est prévu que l’Etat en devienne propriétaire.

Afin de pouvoir édifier ce bâtiment, la municipalité achète les terrains et immeubles se trouvant entre l’Hôtel de Ville et la rue des Jeunes Matins (actuelle rue Albert Catoire) appartenant à plusieurs propriétaires amiénois. Après l’acquisition de ces maisons, celles-ci sont démolies. Ainsi, en 1883, sur une surface d’une superficie de 830 mètres environ, les travaux de construction débutent sur les plans de l’architecte amiénois Emile Ricquier. Le chantier dure trois années et prend fin en 1886. L’Hôtel des Postes et des Télégraphes ouvre ses portes la même année, place de l’Hôtel de Ville (actuelle place Léon Debouverie).

Au XXe siècle, l’Hôtel des Postes se transforme. En 1926, la ville d’Amiens cède à l’Etat un terrain contigu à l’Hôtel des Postes, situé impasse Saint-Patrice dont elle est propriétaire depuis 1867. Cette cession à titre gratuit doit permettre l’agrandissement de l’Hôtel des Postes. Une rénovation intérieure de l’établissement et la réalisation d’une façade donnant sur la rue Albert Catoire viennent s’ajouter à ces transformations au début des années 1930. Trente ans plus tard, l’ensemble fait à nouveau l’objet de travaux d’extension et de réaménagement, nécessaires à la modernisation les services postaux. En effet, à partir de 1962, un nouveau bâtiment est notamment construit rue des Vergeaux. Cette réalisation, conçue par André Lys, architecte régional des Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT) de Lille, devient l’entrée principale pour les usagers. Ces derniers peuvent accéder à une salle d’accueil moderne où se trouvent guichets et cabines téléphoniques.

Notre « Trésor d’Archives » est une carte postale noir et blanc teintée en bleu, datant du début du XXe siècle, de l’ancien Hôtel des Postes d’Amiens, situé sur l’ancienne place de l’Hôtel de Ville (actuelle place Léon Debouverie). Quelques passants sont présents. Une automobile est garée devant l’établissement. A droite, la rue Albert Catoire est visible ; plusieurs commerces comme un café peuvent être distingués. A gauche, se tient le Passage Gossart qui reliait la place l’Hôtel de Ville au Marché Lanselles.

Le document :

Cote archives : 10Z3458

Technique : carte postale noir et blanc, teinte bleue

Conditions de conservation : Carte postale numérisée (don numérique) conservée sur serveur informatique.

Description : carte postale du début du XXe siècle de la façade de l’ancien Hôtel des Postes d’Amiens, place de l’Hôtel de Ville (actuelle place Léon Debouverie).