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Puy 1518, Maître d'Amiens, Au juste pois véritable balance, après restauration © C2RMF-Thomas Clot

"Au juste pois véritable balance", Puy de 1518

Puys de 1518 Maître d'Amiens, Au juste pois véritable balance inv. MP.2004.17.303, 1518 © C2RMF Thomas Clot

Maître d’Amiens

Au juste pois véritable balance

Puy de 1518

1519

 

Huile sur bois transposée sur bois, cadre en chêne sculpté, traces de polychromie
Panneau : H. 173 cm ; l. 97 cm
Cadre : H. 224 cm ; l. 135 cm ; P. 35 cm
Inv. M.P.2004.17.303
Dépôt de l’État au Musée de Picardie, 1908 ; transfert de propriété, 2004

 

Puy 1518, Maître d'Amiens, Au juste pois véritable balance, après restauration © C2RMF-Thomas Clot

Après restauration 

 

Attestée depuis 1388, la confrérie Notre-Dame du Puy rassemblait des notables amiénois sous la protection de la Vierge Marie, qu’ils glorifiaient par des jeux poétiques et la commande d’oeuvres d’art. Chaque année, un maître élu avait la charge d’organiser ces concours de rhétorique et de passer commande d’un tableau qui serait accroché le jour de Noël dans la cathédrale. Par métonymie, ces oeuvres ont pris le nom de Puys.

 

Puys de 1518 en restauration au C2RMF, nettoyage en cours, septembr 2017 © G.Gillmann-Musée de Picardie

Nettoyage en cours, septembre 2017

Le Puy de 1518 fut offert par Antoine Picquet, procureur du roi, représenté en bas à droite de la composition. Son palinod, devise traduite en images par le peintre, Au juste pois [sic] véritable balance, fait explicitement référence à sa charge juridique, représentée par la grande balance au centre du panneau. Celle-ci est tenue par Dieu le Père ; l’Enfant Jésus attrape l’une des cordes reliant le plateau de gauche au fléau et la colombe de l’Esprit saint en saisit l’aiguille dans son bec.

Par cette composition savante, le commanditaire et son peintre, un artiste anonyme que son style rattache aux écoles d’Anvers et des Pays-Bas du Nord, signifient que Dieu est source de toute justice, symbolisée par les richesses que distribuent les deux personnages féminins richement vêtus de part et d’autre de la balance. La Vierge en est l’intermédiaire car elle a porté le Dieu fait homme.

Les plus hauts détenteurs de la justice humaine sont également représentés. À gauche, on reconnaît derrière le pape Léon X l’empereur Charles Quint portant couronne fermée et épée. À droite, le roi François Ier, reconnaissable à son nez aquilin, porte un sceptre et un lourd manteau fleurdelysé. Ces personnages tiennent leur pouvoir de Dieu et exercent la justice en son nom et sous son regard.

Puy 1518, restauré, 27-07-17, détail © Musée de Picardie

Enfin, une assemblée de notables amiénois liés à la confrérie du Puy occupe le registre inférieur du panneau, nous offrant ainsi une très riche galerie de portraits.

Ce Puy est également remarquable par son cadre présentant un décor caractéristique de la Renaissance à une époque où l’art gothique domine encore la sculpture picarde.

F.S.

Puys de 1518 en restauration au C2RMF septembre 2017 © G.Gillmann-Musée de Picardie

Puys de 1518 en restauration au C2RMF septembre 2017 

Puys de 1518 en restauration au C2RMF septembr 2017  © G.Gillmann-Musée de Picardie

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L’histoire la plus rocambolesque : Les cadres des Puys d’Amiens

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