Votre navigateur est obsolète!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×

Antoon van Dyck, "Tête d’homme de profil, tourné vers la gauche"  © Marc Jeanneteau-Musée de Picardie

Antoon van Dyck, "Tête d’homme de profil, tourné vers la gauche"

 

Antoon van Dyck, "Tête d’homme de profil, tourné vers la gauche"  © Marc Jeanneteau-Musée de Picardie

Antoon van Dyck (Anvers, 1599 - Londres, 1641) 

Tête d’homme de profil, tourné vers la gauche

Vers 1615-1616

 

Huile sur (papier marouflé ?) bois (chêne)
H. 46,8 cm ; l. 36,8 cm
Inv. M.P.Lav.1894.88
Don des frères Lavalard, 1890

 

Attribué à Antoon van Dyck dès la fin du XIXe siècle, mais véritablement révélé dans les années 1970, ce tableau dépeint sur fond clair le profil d’un homme d’âge mûr : barbu, le regard baissé, il est vêtu d’un habit brun, simplement rehaussé d’un col blanc.

D’une grande puissance plastique, l’oeuvre est un exemple très représentatif de ces multiples têtes d’études d’après le modèle vivant, brossées avec une touche désinvolte par le jeune artiste lors de ses années de formation. D’abord apprenti dans l’atelier de Hendrick van Balen, il intègre ensuite l’atelier de Pierre Paul Rubens avant d’être reçu maître de la guilde de Saint-Luc d’Anvers en 1618.

Témoignant d’une intense observation de la nature, ces travaux préparatoires sont aussi des poncifs susceptibles d’être réutilisés dans des compositions plus ambitieuses. C’est précisément le cas pour ce visage, repris pour la figure du patriarche dans Abraham et Isaac sur le chemin du sacrifice (vers 1615-1616), l’une des premières œuvres de l’artiste aujourd’hui conservée à la Galerie nationale de Prague (République tchèque). Une autre version de cette figure existe au musée des Beaux- Arts d’Orléans ; si la touche se révèle identique dans les deux tableaux, vive, anguleuse et riche de matière, de nombreux détails (port de tête, mèches de cheveux) et surtout le chromatisme (le fond du tableau orléanais est d’un chaleureux brun-rouge) diffèrent.

Peinte à l’origine sur papier, la figure semble avoir été plus tard marouflée sur un panneau de bois afin de lui donner le statut plus noble d’une oeuvre autonome. Elle témoigne surtout du talent précoce de van Dyck qui, après son passage dans l’atelier de Rubens, a connu une carrière extraordinaire, en particulier en Italie, puis à la cour de Charles Ier d’Angleterre. Excellant dans le genre de la peinture religieuse, il triomphe alors dans celui du portrait d’apparat : élégance de la pose, raffinement des détails et fidélité aux traits de ses modèles se conjuguent pour faire de lui l’un des portraitistes les plus appréciés d’Europe durant la première moitié du XVIIe siècle.

J.-L.L.

 

Pour plus d'infos, consultez la notice sur Joconde : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/08120003337