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Philippe Cognée, "Portrait de Guillaume", 1995 © ADAGP, Paris 2020

Philippe Cognée, "Portrait de Guillaume"

 

Philippe Cognée, "Portrait de Guillaume", 1995 © ADAGP, Paris 2020

Philippe Cognée (né à Sautron en 1957)

Portrait de Guillaume

1995

Encaustique sur toile marouflée sur bois
H. 122,8 cm ; l. 91,5 cm
Inv. M.P.997.13.1
Acquisition réalisée avec le soutien du Fonds régional d’acquisition des musées (État/Conseil régional de Picardie) et la participation de la Caisse des dépôts et consignations, 1997.

 

Les peintures de Philippe Cognée sont reconnaissables au premier regard. Lui qui fut aussi graveur et sculpteur avant de développer cette technique si particulière a conservé un rapport singulier à la matière. Lauréat du prix de Rome en 1990, il inaugure une nouvelle technique de peinture à l’encaustique après son séjour à la villa Médicis, combinant la photographie et la peinture. Il compose ses tableaux à partir d’une photographie projetée sur la toile, peignant à la cire mêlée à des pigments, les recouvrant ensuite d’un film plastique qu’il chauffe à l’aide d’un fer à repasser avant de l’ôter promptement. Ce procédé, à l’origine de variations et d’altérations de la matière qui s’écoule et se décolle, permet d’obtenir un flou aléatoire et une dissolution des images du quotidien.

Si son travail aborde les genres classiques de la peinture tels le paysage, la nature morte et le portrait, la technique employée confère à ses œuvres une dimension poétique empreinte d’étrangeté et de fragilité mélancoliques. En empruntant aux codes de la photographie ses recherches sur le cadrage et le format, l’artiste interroge notre manière de voir et de percevoir des sujets pourtant familiers ou intimes. Le décalage entre la netteté de la photographie de départ et le résultat obtenu, subjective déformation du réel soumis aux aléas du processus de création, est au cœur de sa démarche. 

Le Portrait de Guillaume du Musée de Picardie appartient à une série développée à partir de clichés photographiques de vacances en famille. Il en existe ainsi une autre version (82 cm x 57 cm) dont le Portrait de Thomas (1995) constitue le pendant, ainsi qu’un double portrait de ses deux fils : Guillaume et Thomas, 1996 (180 cm x 120 cm). Ce travail sur le portrait fait suite à sa série sur le paysage initiée en 1993. Le Musée de Picardie conserve ainsi un Paysage (1993-1994), offert par l’artiste à l’occasion de l’exposition qui lui est consacrée en 1995, ainsi que Congélateur (1995) déposé par le FNAC la même année.

C.R.